En ce décembre morose, après les mauvaises nouvelles de notre premier ministre, quoi de mieux qu’un bon concert avec Louis-Jean Cormier et Salomé Leclerc comme invité spécial, présenté à guichet fermé au MTelus.
Fier d’avoir Salomé Leclerc en première partie, Louis-Jean Cormier n’a pas boudé son plaisir en présentant cette artiste lors d’une soirée unique. Pour moi ce n’est pas une première partie, mais un doublé avec ce qui se fait de mieux sur la scène québécoise.
Tandis que Salomé Leclerc délaisse sa guitare acoustique pour une rutilante Gibson rouge, elle sera accompagnée durant sa prestation de son batteur. Sans flafla, elle a brisé la glace avec la chanson Anyway qui ouvre son dernier album Mille ouvrages mon coeur. Elle a par la suite fait grimper les décibels pour la chanson Nos révolutions. Même en étant que deux sur scène, la chanteuse rocke aussi bien sinon mieux que nombreux groupes que j’ai vus sur cette scène. Elle livra plusieurs solos et démontre à tout coup son talent épatant de guitariste. La performance a été excellente et elle sera au La Tulipe le 17 mars 2022.
Gagnant dans la catégorie album contemporain au dernier Gala Adisq, pour son concert Louis-Jean Cormier à cette fois affiche sans compromis son côté rock et dansant.
Il était accompagné de la multi-instrumentiste Amélie Mandeville, de Marc-André Larocque à la batterie et de son comparse de Karkwa, François Lafontaine au clavier. Son spectacle se déroule sur scène dépouillée avec pour seul accessoire un écran géant pour diffuser des vidéos et de superbes éclairages pour les accompagner.
Il a entamé la soirée avec J’ai monté seul au piano tandis que les musiciens sont venus le rejoindre. Il livra plusieurs titres de ses deux albums sortis en temps de pandémie Quand la nuit tombe et Le ciel est au plancher dont 100m haies, 138, L’ironie du sort. Il nous a également offert un monologue sur son père qui était prêtre avant de défroquer pour avoir une famille. Puis, il s’est attaqué à la chanson Croire en rien au piano, chanson qu’il dédia à son père décédé juste avant la sortie de son dernier album. Moment émnouvant.
Puis son groupe de musiciens s’est lancé dans une improvisation jazz/fusion avec des prouesses des musiciens mémorables.
Avec la chanson Je me moi, Cormier y est allé avec son côté dansant. S’en suivit de Tout le monde en même temps pour laquelle la foule a réagi dès les premières notes, les bras dans les airs entonnant les paroles.
Sur le titre St-Michel, les effets d’éclairage et stroboscopique ont été sensationnels.
Au rappel Cormier a répondu à une demande spéciale d’une dame dans la foule avec une très vieille chanson La seule question qu’il a executé seul accompagné de sa guitare acoustique. Deux membres de Karkwa en ont également profité pour jouer une de leur chanson : Pyromane. Cette superbe soirée s’est terminée au son de Quand la nuit tombe.
Ce fut une soirée mémorable de deux artistes québécois de haut niveau. Les spectateurs au MTelus ont semblé profiter pleinement de cette soirée, sachant que peut-être ce sera leur dernier concert pour un certain temps.






























































