Après plus de trente ans de carrière, Luce Dufault a toujours en elle la passion de reconquérir le public. Cette semaine, elle lance un nouveau vidéoclip tourné en partie à l’aide de drones. Elle poursuit la tournée de son spectacle Dire combien je t’aime, déjà présenté une centaine de fois. La chanteuse s’apprête aussi à reprendre son rôle dans l’imposante production Harmonium symphonique, à la Place des Arts. Puis, il y aura bientôt le dernier Show du refuge animé par son vieil ami Dan Bigras. Enfin, dans quelques semaines, elle plongera dans les répétitions du spectacle Noël une tradition en chanson avec une équipe renouvelée. Entrevue avec une artiste qui savoure ses bonheurs.
Il faut voir Luce Dufault prendre la route au volant d’une Westfalia dans le vidéoclip de la chanson Pauvre terrienne. «Non, ce n’est pas mon véhicule, malheureusement ! En plus, je n’avais pas conduit de voiture manuelle depuis un bon moment. Heureusement que le propriétaire était assis sur la banquette arrière», blague-t-elle, en racontant le tournage effectué, cet été, notamment, à Sainte-Clotilde-de-Horton dans le Centre-du-Québec.
La musique de cette chanson est de Catherine Major et le texte est de Moran «que je connais depuis encore plus longtemps que mon chum ! En fait, Moran était là aux Beaux-Esprits (bar de la rue St-Denis) quand j’ai rencontré celui qui est mon conjoint depuis 32 ans ! Jusqu’à maintenant, mon amour est ce qui a duré le plus longtemps dans ma vie.»
Jean-François Moran a donc été mandaté pour exprimer la gratitude de Luce envers la vie : Comment j’ai fait pauvre terrienne Pour mériter que mon héros Garde ma main dedans la sienne ? «Ces mots collent tellement à ma réalité que j’ai souvent de la difficulté à les chanter sans pleurer!»
Les larmes cèdent pourtant la place à la sérénité dans le vidéoclip de Pauvre terrienne où Dufault s’offre une balade tout en douceur, pendant qu’on écoute sa chanson. On fait route aux côtés d’une femme heureuse d’être aimée depuis longtemps (Y’a plus d’enfant qui nous retienne Y’a que la mer et puis nous deux) et reconnaissante de se savoir épaulée (J’ai mis mon sac sur ton dos Et puis ma main dedans la tienne).
Ce petit voyage tout simple, judicieusement réalisé par Isabelle Angus, nous ramène doucement à l’essentiel : «partir et se laisser porter par l’amour», résume la chanteuse. Émotions réconfortantes en ces temps tourmentés.
Voyez par vous-même.
Harmonium symphonique : «Je me pince !»
En ce début d’automne, Luce Dufault a l’immense bonheur de pouvoir chanter à nouveau dans l’imposant spectacle Harmonium symphonique. «C’est une chance inouïe de vivre cela ! Je me pince depuis le premier appel que j’ai reçu du producteur pour enregistrer l’air mythique d’Histoires sans paroles, initialement interprété par Judi Richards. J’ai chanté devant Fiori qui était dans tous ses états, enthousiaste et heureux !»
Luce Dufault n’oubliera pas non plus les représentations données à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières où Harmonium symphonique a été créé, le printemps dernier. «J’avais droit à deux heures de maquillage, alors que ce que je chante dure moins de deux minutes ! C’est grisant ! Harmonium a marqué mon adolescence. Je n’aurais jamais pensé participer à sa renaissance ! C’est extraordinaire !»
Harmonium symphonique sera présenté à la Salle Wilfrid-Pelletier, du 6 au 8 octobre, avec l’Orchestre symphonique de Montréal et les solistes Luce Dufault et Kim Richardson. Des supplémentaires auront lieu en janvier 2023.
Show du refuge : pour une dernière fois avec Dan
Une autre date exceptionnelle pour Luce Dufault, cet automne, c’est le 13 octobre, alors que son ami de longue date, Dan Bigras, animera son 32e et tout dernier Show du refuge. La chanteuse parle d’un événement incontournable en vantant le dévouement de cet homme sensible : «Son implication a fait une sacrée différence, au fil des ans. Maintenant, on sait pas mal plus qui sont ces personnes en difficulté accueillies par le Refuge des jeunes. Ça a été déchirant pour Dan de prendre la décision de se retirer, mais je n’peux pas croire que tout ce qu’il a fait va disparaître. On va sûrement trouver des gens pour continuer son oeuvre.»
Le hasard est ainsi fait que Luce est en spectacle (à Beloeil), le 13 octobre. Elle enregistrera donc, à l’avance, un duo avec Dan Bigras pour qui elle a été choriste au début de sa carrière. « À l’époque, j’étais tellement terrifiée de prendre le devant de la scène ! Il m’a encouragée à m’affirmer !» Que vont-ils chanter ensemble pour une dernière fois au Show du refuge ? Mmm… On préfère ne pas le dire pour garder l’effet de surprise !
Sur la route
Quant à la tournée Dire combien je t’aime, elle se poursuivra jusqu’à l’an prochain. On confirme d’ailleurs une supplémentaire à la Place des Arts, en octobre 2023. En plus des chansons de son plus récent album, Luce interprète sur scène les succès qui ont marqué sa carrière : Soirs de Scotch, Ce qu’il reste de nous, Des milliards de choses, etc. «La rencontre avec le public, elle se fait surtout dans les spectacles, sur la route ! Malheureusement, on ne vend plus vraiment de disques. D’ailleurs, les disquaires se font rares ! Alors, un album, c’est quasiment devenu une carte de visite pour partir en tournée.»
Une nouvelle tradition
À son horaire déjà bien rempli, l’artiste ajoutera, à compter de novembre, les nombreuses dates de la tournée Noël une tradition en chanson, à laquelle elle avait participé une première fois l’an dernier. «Je n’étais pas certaine d’être à l’aise dans ce répertoire mais, finalement, j’ai eu beaucoup de plaisir dans ce spectacle. Cette année, j’aurai l’honneur d’interpréter, entre autres, Noël à Jérusalem et Amazing Grace.» Noël une tradition en chanson en est déjà à sa cinquième édition. On confirmera bientôt les noms des invités de la cuvée 2022. À suivre…
Luce Dufault : dates des spectacles et billets
Harmonium symphonique : dates des spectacles et billets
Le Show du refuge : billets