Luis Clavis qu’on connaît comme figure de proue des collectifs Valaire et Qualité Motel lance un premier album solo en français sur des musiques pop teintées d’électro. Résultat : des chansons souvent ondulantes (Dix30, Relever le défi), dansantes (Cycle délicat, Job), avec des textes aux observations décapantes sur notre époque. Clavis qui collabore à titre de chroniqueur à des émissions littéraires d’ICI Radio-Canada Première, s’avère un critique sarcastique de notre société de consommation : «Je serai ton heure de trafic Ton samedi au Ikea Notre bonheur sera docile à regarder nos achats» (Dix30). La loi du moindre effort l’a aussi inspiré : «J’fais de la musique pour pas me trouver une job… J’ai rien à offrir mais j’ai rien à perdre… Y’a un p’tit r’venez-y dans l’goût d’la défaite… J’ai l’air de juger mais j’ai pas la recette» (Job). Ces textes grinçants se posent sur des musiques légères, pour ne pas dire joyeuses et accrocheuses. L’auteur-compositeur a confié la réalisation de l’album à Tō et Kilojules, alias Tōki, membres comme lui de Valaire et Qualité Motel. Le bassiste France Basilic, lui aussi membre de ces collectifs, ainsi que les chanteurs Alan Prater (The Brooks) et Fanny Bloom ont collaboré à cet opus qui s’écoute si bien en boucle !
Luis Clavis – Homme objet
3,5 / 5