Parmi les nouveaux noms qui émergent à la direction d’orchestre à Montréal, celui de Francis Choinière est l’un des plus souvent cités. Avec la quarantaine de musiciens du FILMharmonique, il s’apprête à présenter un concert d’extraits de trames sonores de grands classiques du cinéma : Danse avec les loups, Le Parrain, Le Bon, la Brute et le Truand, etc. L’artiste dans la vingtaine a aussi fondé sa maison de production remarquablement active durant la pandémie. Entrevue avec un musicien polyvalent et déterminé.
Nouveau répertoire symphonique
Ennio Morricone, John Williams, Hans Zimmer, etc., ce sont là tous des compositeurs associés au septième art et dont les musiques plaisent à de nombreux publics, indépendamment du support de l’image. Qu’il s’agisse de Star Wars, Harry Potter ou Le Roi lion, on continue d’écouter ces trames sonores, bien longtemps après la parution des films pour lesquels elles ont été composées.
«Les musiques de film sont, en quelque sorte, une extension du répertoire symphonique; c’est la musique de notre temps», estime Francis Choinière. Les thèmes de La Liste de Schindler, Cinema Paradiso et Psycho qui figurent sur le premier album du FILMharmonique sont aussi au programme du concert présenté à la Maison symphonique, le 11 mars (2022).
Pour sa part, la soprano Sarah Dufresne interprétera, entre autres, le célèbre thème de Il était une fois dans l’ouest de Ennio Morricone.
Polyvalent, maestro Choinière dirigeait le Requiem de Fauré et celui de Duruflé dans des versions pour choeur et orgue, en février (2022). À la fin mars, il s’attaquera à la suite orchestrale Les Planètes de Gustav Holst, avec 90 musiciens sur scène. Il estime d’ailleurs que «John Williams est aussi bon en orchestration que Holst dont l’oeuvre la plus célèbre a été une grande source d’inspiration pour de nombreux compositeurs de musiques de films.»
Prendre les grands moyens
Choinière n’est pas du genre à attendre qu’on lui ouvre la porte. Il préfère passer à l’action. C’est ainsi qu’il a fondé, en 2016, l’Orchestre Philharmonique et Chœur des Mélomanes (OPCM), pour aider les jeunes à œuvrer professionnellement dans le domaine musical, le plus tôt possible. On comprendra, en effet, que tous ne peuvent pas s’attendre à être embauchés par l’Orchestre symphonique de Montréal ou l’Orchestre métropolitain.
Plus encore, le jeune homme a fondé une maison de production avec son frère Nicholas Choinière et son ami Gabriel Felcarek. «Productions GFN a d’ailleurs réalisé plus de 90 concerts durant la pandémie. Il faut dire qu’à cause de l’absence d’invités internationaux, il y avait davantage de dates disponibles, notamment, à la Maison symphonique où on attire un public considérable.»
Chose certaine, Choinière ne s’ennuiera pas au cours des prochaines semaines car, tout de suite après ses concerts à la Maison symphonique, en mars, il dirigera la Symphonie du Nouveau Monde et le Concerto de Québec interprété par Alain Lefèvre à la Maison symphonique également, le 2 avril.
L’univers symphonique du cinéma : Morricone, Williams & bien d’autres !
Orchestre FILMharmonique / Francis Choinière, chef
Sarah Dufresne, soprano
Maison symphonique / 11 mars, 19h 30