La 33e édition du Festival Nuits d’Afrique a officiellement pris son envol, hier soir, avec Salif Keita. Le chanteur d’origine malienne aura célébré ses 70 ans et ses 50 ans de carrière dans un MTelus bien rempli où même les plus sages se sont déhanchés pendant près de deux heures.
Tout de blanc vêtu, ce grand ambassadeur de la musique africaine a d’abord entonné, «Mama», chanson enregistrée il y a 20 ans et dont la majeure partie de l’assistance semble se souvenir. Après un décollage en douceur, où il a chanté assis et seul à la guitare, place à la danse avec son groupe de 6 musiciens et deux choristes.
Dès les premières notes de «Yamore», enregistrée en duo avec Cesaria Evora en 2002, on l’applaudit à tout rompre, prêt à chanter avec lui : «Je t’aime mi amoré». Salif salue son public montréalais attentif et chaleureux : «Vous allez bien ? Ça va chauffer !» Pas de doute, le chanteur a su conserver sa voix puissante et reconnaissable entre toutes.
La kora : un instrument qui suscite l’émerveillement
Au bout d’une heure, la star cède l’avant-scène à Mamadou Diabaté, pour un magnifique solo de kora, instrument à cordes d’Afrique de l’Ouest. Cet intermède instrumental d’une quinzaine de minutes suscite l’émerveillement perceptible dans les yeux des spectateurs attentifs.
Salif Keita qui aura 70 ans le mois prochain revient conclure la soirée avec une énergie remarquable ! Emporté par les rythmes de sa musique, il saute sur scène durant un bon moment, puis se déhanche au grand bonheur de ses admirateurs qui en font autant !
Une dernière fois ?
Cette tournée coïncide avec la sortie de l’album «Un autre blanc» qui serait le dernier opus du chanteur; il se pourrait donc qu’il s’agisse du dernier concert du Malien chez nous. Raison de plus pour ne pas manquer la prestation du grand Salif au Festival d’été de Québec, ce 12 juillet, à 21h10, à la scène de place D’Youville.
Photo de Salif Keita en concert au MTelus, 11 juillet 2019
Crédit photo : Peter Graham
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