Au chapitre de pur divertissement, Pink Martini qui fête ses 25 ans cette année remporte sans doute la palme. Avec ses 10 musiciens chevronnés, qui au violon, à la guitare, à la contrebasse, au piano, au trombone, à la batterie, aux tambours, aux percussions, aux congas, à la trompette, rassemblent les meilleurs éléments en vue de mélodies séduisantes.
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Pour briser la glace de cette soirée de clôture des 40 ans d’un Festival international de jazz de Montréal encore une fois sur la touche, Pink Martini nous a doucereusement bercé en débutant par l’envoûtant Boléro de Ravel. À l’école secondaire, nous avions étudié cette pièce au rythme langoureux que le professeur de musique avait associé dans nos esprits à la marche lente et progressive d’une caravane de dromadaires dans le désert du Sahara… J’y pense encore.
L’arrivée de l’exubérante China Forbes, soliste du groupe, dans une robe longue d’un bleu égyptien éclatant, lui a valu une salve d’applaudissements, de oh! et de ah! bien sentis dans une Maison symphonique remplie jusqu’au jubé. Le concert de 19 chansons a été serti de joyaux fabriqués entre autres par Thomas Lauderdale, le fondateur du groupe, et China Forbes, mais aussi de quelques covers. Parmi ceux-ci, le célébrissime Je ne veux pas travailler avec son rythme coquin, Joli garçon qui figure sur le dernier CD intitulé Je dis oui (2016). Avec des paroles comme « Joli garçon, je dis oui / Bras de béton, je dis oui / Coeur de bonbon, je dis oui / Seul vit l’amour ou vit l’envie… », on rit et on est vite conquis.
Pink Martini est un ensemble de musiciens fluides, en harmonie, spontanés, des traits qui participent à leur charisme. La joie de vivre est leur générosité. Ils n’ont oublié personne au passage car en plus de leur répertoire anglais, ils s’immiscent dans le farsi, l’arménien, le portugais, le français, etc.. Ce soir nous aurons droit au turc. Madame Forbes fera un appel au public: y a-t-il un Turc ou une Turcque dans la salle? La dame qui est fièrement montée sur scène entonnera ainsi Askim Bahardi avec la chanteuse.
En chantant Lo Que paso, paso, le percussionniste Timothy Nishimoto a été ravissant avec son complet gris scintillant, ses chaussettes bleu poudre et son large déhanchement dans un mambo épatant. Mais le clou de cette soirée riche en surprises mélodiques est l’arrivée de l’artiste invité Jimmy Herrod, 28 ans qui a subjugué la salle par l’intensité de sa voix pour Exodus.
China Forbes a à nouveau réitéré l’aide de la salle en sollicitant la venue sur scène de femmes et d’hommes pour l’accompagner dans la chanson I am woman. Deux ou trois femmes sont montées mais au final il y avait au bas mot près d’une centaine de femmes sur scène dont un seul homme. Moment vibrant s’il en est un. Au retour des émotions causées par ce dernier événement, la jolie chanson pleine d’espoir Hang on little tomatoe et Hey Eugene a continué de nous faire sourire et frémir.
Puis, les congas se sont fait aller quand Miguel Bernal a chanté Yo To Quiero Siempre. Les gens étaient déjà debout pour Tempo Perdido. Au final, Brazil a clotûré un moment magique avec Pink Martini et une horde de volontaires qui dansaient derrière la formation américaine. Pink Martini, tout pour un plaisir sain.
Ce soir le 7 juillet Pink Martini est de retour à la Maison symphonique.
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