Onze des meilleures interprètes canadiennes étaient réunies à la Maison symphonique de Montréal afin de joindre leurs voix à l’Orchestre symphonique de Montréal le temps d’un concert mettant en vedette les chansons du prolifique parolier Luc Plamondon. C’est le chef d’orchestre primé et charismatique, Adam Johnson, qui a dirigé l’OSM de main de maître.
[masterslider id= »483″]Nul autre que Jean-Philippe Goncalves, bien connu pour ses collaborations avec Ariane Moffatt, Daniel Bélanger et le Cirque du Soleil pour n’en nommer que quelques-unes, a assuré la direction artistique. Quant aux arrangements, ils étaient l’œuvre d’Antoine Gratton mieux connu pour ses réalisations d’albums et de musique de film. La coanimatrice et percussionniste de Belle et Bum, Mélissa Lavergne, a ajouté ses percussions aux accords de l’OSM.
Le spectacle d’une durée d’une heure et quinze regroupait quatorze des nombreux succès nés sous la plume de Luc Plamondon. Le Chœur des Petits Chanteurs de Laval s’ajoutait à la brochette toute féminine de chanteuses. L’harmonie de leur voix, jumelée à l’OSM et aux sublimes interprétations des œuvres des Plamondon, donnait des frissons. L’extrait de la comédie musicale Notre-Dame de Paris, Les Sans-Papiers, a été chanté exclusivement par le chœur.
Martha Wainwright avait la lourde tâche d’interpréter la première chanson de la soirée, Le Parc Belmont. Sa performance a été teintée d’une intensité remarquable. Issue d’une famille où le talent musical coule dans les veines, cette dernière s’est aisément appropriée la chanson.
Monopolis a déjà été interprété par de nombreux grands talents dont France Gall, Martine St-Clair et Isabelle Boulay. Habituée aux projets collectifs pop ou classique, Catherine Major s’est révélée à la hauteur des défis. À la fois intense et pleine de douceur, elle a livré tantôt a cappella tantôt accompagnée de l’OSM, ces oeuvres magnifiques.
La Montréalaise Betty Bonifassi, une artiste de renommée internationale suite à son interprétation des Triplettes de Belleville s’est manisfesté avec son timbre profond de contralto, un agencement parfait avec la chanson Oxygène, créée par Diane Dufresne.
Toujours en contrôle de sa voix, Beyries s’est attaqué au succès planétaire Le Monde est Stone, accompagnée d’un instrument rare ressemblant à une contrebasse format géant, soit l’octobasse dont l’OSM est propriétaire et seul orchestre en possédant.
Puis, dès l’entrée en scène de la charismatique La Bronze, l’ambiance musicale a pris un nouveau virage lorsqu’elle a livré en dansant la légère et joyeuse chanson pop Lili voulait danser.
Marie-Pierre Arthur, seule à interpréter deux chansons au cours de la soirée, a fait Ma mère chantait toujours que je n’associe pas instinctivement à Plamondon et Je danse dans ma tête, modernisée, que Céline Dion avait popularisée. La voix et la fragilité de l’artiste est touchante.
Klo Pelgag, interprète unique, a livré une performance de L’île aux mimosas, tout autant originale. La gagnante de La Voix 2013 et interprète de Fleur-De-Lys dans l’édition 20e anniversaire de Notre-Dame de Paris, Valérie Carpentier, sera tout sourire tout au long de sa prestation de la chanson Call Girl, originalement interprétée par Nanette Workman.
Safia Nolin, acclamée par les critiques et le public depuis le début de sa carrière, se méritant ainsi une place au sein du groupe des meilleures interprètes, de la scène québécoise interprétera Le Blues du Businessman avec beaucoup de sobriété.
L’autrice-compositrice-interprète chouchou des Québécois, Ariane Moffatt, musicienne prolifique toujours présente sur les scènes commettra SOS d’un terrien en détresse, tout en nuances et en émotion sur une large gamme de tonalités. Les spectateurs applaudiront longuement cette prestation.
Découverte par des millions de personnes grâce à sa chanson Habit, Gabrielle Shonk a offert Le monde est fou avec sa voix séduisante.
La sublime Hymne à la beauté du monde clôturera la soirée, avec toutes les interprètes réunies et chantant à tour de rôle. Elles seront finalement rejointes par Luc Plamondon à la fin.
J’ai été envoûté par chacune des prestations de la soirée, c’est un spectacle mémorable.
Le spectacle sera présenté à deux autres reprises soit le mercredi 12 février et le jeudi 13 février 2020, toujours à la Maison Symphonique.