Véritables légendes vivantes, Clémence DesRochers, Yvon Deschamps, Jean-Pierre Ferland et Louise Latraverse réunis sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier ! On se serait cru dans un rêve ! Ces octogénaires, enfants chéris du public québécois depuis des décennies, ont eu droit à une immense vague d’amour de leurs fidèles admirateurs, en ce 24 novembre 2021 qu’on retiendra dans les annales de la chanson. Pour célébrer nos monstres sacrés, on a fait appel à : Marie Denise Pelletier, Isabelle Boulay, Luce Dufault, Marie Michèle Desrosiers, Mario Pelchat, Joe Bocan, Florence K, Julie Anne Saumur, Judy Richards et ses filles Karine et Sarah-Émilie. Puis, à ce cadeau inespéré s’est ajouté un invité surprise…
Tout le monde à bord
«Le show–business c’est un autobus dans un habit de satin…», avec Pelletier, Bocan et Dufault. Quoi de mieux que ce titre emblématique de Ferland pour lancer un hommage à des pionniers de la chanson et du show-biz québécois ? «C’est l’plus beau moment de ta vie / Quand c’est à ton tour d’être le meilleur, le plus grand, le plus beau, le plus fin…» Et les quatre héros de la soirée apparaissent souriants, heureux, là devant nous ! De la magie !
Témoins d’une époque déterminante
Resplendissante, Louise Latraverse qui a côtoyé les chansonniers des années 60 s’avère une guide éclairée pour ce voyage dans le temps. Elle nous entraîne à l’époque des Vieux pianos avec Florence K en duo virtuel avec un Claude Léveillée encore fringant. Frissons ! Puis, Isabelle nous fait vibrer avec l’un des classiques de Clémence : La vie de factrie.
Judy et ses filles empruntent à Yvon : J’sais pas comment, j’sais pas pourquoi. Devant ces trois chanteuses très élégantes dans leurs robes noires scintillantes, on ne peut s’empêcher de penser au trio disco Toulouse où le public a découvert madame Richards dans les années 70.
Très en voix, Marie Denise casse la baraque avec La Manikoutai de l’incontournable Vigneault. La maître de cérémonie présente alors un visiteur rare : Claude Gauthier, ovationné, reprend Le plus beau voyage et Marie-Noël qu’il a coécrite avec Robert Charlebois.
Yvon et Clémence qui se connaissent depuis plus de 60 ans se retrouvent et se taquinent avec un bonheur évident ! Elle lui reproche de trop parler. Lui se souvient des débuts sur scène de la monologuiste : «c’était bon, mais y’avait pas grand monde dans la salle !» Il lui dit : «Je t’aime beaucoup!» Elle répond : «Ça c’est juste normal !» Il la remercie de lui avoir donné un précieux conseil : «si tu ne trouves pas de punch pour finir un monologue, écris une chanson qui résume ce que tu viens de dire!»
La pionnière n’a rien oublié : «On s’est forcé pour écrire des chansons en français… Ça vous a pris du temps à décider que ça valait peut-être la peine de venir nous voir, mais vous êtes venus.» On applaudit à tout rompre ces deux monstres sacrés. Émue devant tant d’admirateurs reconnaissants, elle lance à Deschamps : «J’pense qu’ils nous aiment!» Pas de doute !
«Louise, avec tes cheveux si blancs…»
En quelques mots, madame Latraverse brosse le portrait d’une époque où le public québécois se divisait entre fervents des chansonniers et amateurs de chanteurs populaires dont Michel Louvain : «il devait être avec nous ce soir». Les chansons du célèbre crooner revivent alors grâce à un Mario Pelchat très enjoué. Buenas noches mi amor, Lison, Sylvie, La dame en bleu et «Louise, avec tes cheveux si blancs», affectueusement dédiée à l’animatrice de la soirée.
Indémodables
Je ferai un jardin, Une chance qu’on s’a, La légende du cheval blanc, Aimons-nous, etc., ce n’est pas tous les soirs qu’on entend autant d’immenses chansons ! Tout ce beau monde était remarquablement accompagné par six musiciens sous la direction de Jacques Roy, en plus de pouvoir compter sur la collaboration du violoniste Alexandre Da Costa. Chapeau aux Productions Martin Leclerc pour ce coup de maître !
Bien sûr, il y a eu certains temps morts au cours de ce spectacle de deux heures qui faisait l’objet d’une captation. Un micro pas toujours ouvert à temps ! Plusieurs sièges vides. Mais ces vétérans en ont vu d’autres. Pour sa part, Clémence confie : « Moi, j’ai été formée par Jacques Normand ! Punch en entrant, punch en sortant; entre les deux fais ce que tu veux! »
Frondeuse, elle semonce Ferland qui tarde à entonner la chanson-thème de la soirée : «T’es pas pressé, toi ! Moi, j’ai mal aux pieds!» Tout ce beau monde chante finalement Quand on aime on a toujours vingt ans.
«Pourtant, moi j’ai 88 ans et j’aime!», conclut madame DesRochers dont c’était l’anniversaire le 23 novembre. Bien sûr, dans toute la salle on lui chante : « Ma chère Clémence, c’est à ton tour… »
Ne ratez pas la webdiffusion de ce rendez-vous avec des légendes vivantes qui ont façonné la culture québécoise. Émotions, intelligence, humour, musique… Une soirée historique !
Quand on aime on a toujours vingt ans
Avec : Clémence DesRochers, Yvon Deschamps, Jean-Pierre Ferland et Louise Latraverse
Ainsi que : Marie Denise Pelletier, Isabelle Boulay, Luce Dufault, Marie Michèle Desrosiers, Mario Pelchat, Joe Bocan, Florence K, Julie Anne Saumur, Judy Richards et ses filles Karine et Sarah-Émilie et le violoniste Alexandre Da Costa.
Invité surprise : Claude Gauthier
Salle Wilfrid-Pelletier / 24 novembre 2021
Producteur et idéateur: Martin Leclerc
Mise en scène : Michel Poirier et Pierre Séguin
Direction musicale : Jacques Roy
Disponible en webdiffusion du 16 décembre 2021 au 9 janvier 2022.
Détails : Productions Martin Leclerc
*Photo fournie par les Productions Martin Leclerc / Crédit : Daniel Daignault
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