Le 4 juin, la scène du MTELUS a pris des allures de soirée nostalgique et intime, alors que Sam Roberts Band et Metric ont chacun interprété leur album préféré devant une salle comble. Pendant que Housewife présentait ses propres compositions, Sam Roberts Band jouait We Were Born In A Flame (2003) et Metric revisitait Fantasies (2009), donnant une expérience unique à leurs fans.
Housewife (le projet solo de Brighid Fry) a ouvert la soirée avec une formule dépouillée : voix solo sur guitare électrique indie rock. Ses chansons racontent le quotidien avec humour et sensibilité, que ce soit le vol de son vélo (Here’s Where The Story Ends), la fin d’une relation (Divorce), ou les amours compliquées de l’adolescence (I Lied). Son naturel a charmé le public : elle a souhaité joyeux anniversaire à son grand-père et lancé une invitation à acheter son « merch » pour faire plus de place dans sa petite voiture. Une entrée en matière rafraîchissante et authentique.
Le Sam Roberts Band, originaire de Montréal, a ensuite pris le relais avec l’album qui a lancé leur carrière : We Were Born In A Flame. Le groupe est composé de Sam Roberts (guitariste et chanteur), Dave Nugent (guitariste solo), Eric Fares (claviériste), James Hall (bassiste) et Josh Trager (batteur). On y retrouve leurs plus grands succès radio comme Where Have All The Good People Gone? et Brother Down. La foule montréalaise a chanté à plein poumon la ligne « Montreal to Hong Kong, Where have all the good people gone? », avant d’enchaîner avec le couplet en français dans No Sleep : « Elle arrêtait le temps, au coin de Sainte-Catherine et Saint-Laurent. » Un beau moment de communion. Et pour ceux qui ne connaissaient que leurs hits, des pièces comme Taj Mahal ont révélé tout le talent instrumental du groupe, notamment avec un solo de guitare renversant.
Puis ce fut au tour de Metric d’enflammer la scène avec Fantasies, un album où les lyriques doux contrastent avec des guitares bien senties. Metric est composé d’Emily Haines (voix principale, synthétiseurs, guitare, tambourin, harmonica, piano), de James Shaw (guitare, synthétiseurs, thérémine, chœurs), de Joshua Winstead (basse, synthétiseurs, chœurs) et de Joules Scott-Key (batterie, percussions). Sur Help I’m Alive, chaque « Beating like a hammer » faisait lever les bras du public. Gold Guns Girls, avec ses paroles rapides et sa guitare frénétique, a fait monter l’énergie d’un cran à mesure que l’album avançait.
Fait intéressant : c’est Emily Haines elle-même qui a inspiré l’idée du concert-album à Sam Roberts. Ce type de prestation permet une expérience différente, plus personnelle, plus artistique. Avant Blindness, Emily a confié que c’était la chanson qui la représentait le plus à l’époque, et qu’elle essaie aujourd’hui d’y puiser une nouvelle signification, malgré le chaos du monde. Ce genre de moment introspectif donne une cohérence qu’on ne retrouve pas toujours dans une simple suite de « greatest hits ».
Une salle intime, une ambiance bien dosée
Le MTELUS se distingue par sa scène plus proche du public, ce qui permet à presque tout le monde de se sentir « bien placé ». Deux comptoirs à boissons se trouvent à mi-chemin dans la salle, et des serveurs circulaient avec des plateaux de breuvages, pratique pour rester hydraté sans perdre sa place. Malgré la salle pleine, la gestion de la foule était fluide et l’atmosphère demeurait confortable.
À noter : le spectacle comportait des jeux de lumières clignotantes prolongés, ce qui pourrait ne pas convenir à tous les spectateurs.































































