La Morissette est unique. De la trempe de celles qui ont ce destin d’artiste marqué au fer rouge sur la peau et profondément imprimé dans l’âme, Geneviève Morissette, aux cheveux de feu, ne cherche pas… pourtant elle trouve sans cesse. Tout comme les deux grands Québécois qui l’ont inspirée, Diane Dufresne et Robert Charlebois.
L’urgence de chanter
Dès l’âge de 8 ans, la petite prodige du Lac St-Jean chantait. Mais quand à l’adolescence un album de Janis Joplin entre chez elle, c’est le coup de foudre et la révélation. Tapie dans sa chambre, elle imite la rockeuse américaine devant son miroir : « Je me suis reconnue. Car je suis née avec cette urgence de chanter si bien que c’est parfois difficile à porter », m’avouera-t-elle directement de ses quartiers parisiens.
Puis, de concours de chant en concours de chant, de prix en prix, elle vagabondera au Festival de la chanson de Granby, aux rencontres d’Astaffort dirigées par Francis Cabrel, au coup de coeur francophone à Montréal, reçoit le prix de Vermeil de l’Académie des Arts Sciences et lettres de Paris pour le rayonnement de son oeuvre au sein de la francophonie. Tout cela en assumant haut et fort son accent québécois que les Français adorent.
Un appel de l’univers bien senti
Elle sera aussi invitée à interpréter La femme en beige au concert de Lynda Lemay. Fera un passage remarqué à Vivement dimanche avec Michel Drucker. Avec ses spectacles Me v’la et me rev’la, elle a foulé les scènes de la Cigale, des Trois Beaudets et de l’Olympia à Paris, et du Don Camillo entre autres pour faire la première partie de Laurent Gerra.
Avec sa plume rebelle et sa fougue, elle séduira aussi de nombreux festivals en France auxquels elle participe en chantant son premier album réalisé par Antoine Gratton (2015).
De fil en aiguille, cet appel de l’univers a organisé la vie autour d’elle. Elle n’a rien demandé mais reçoit tout. N’a même jamais décidé de venir vivre à Paris. « Tout s’est fait progressivement. Les premières années, je faisais l’aller retour entre le Québec et la France. Puis en 2017, tout s’est stabilisé lors de mon déménagement final », explique-t-elle.
Du Québec à la France
Au Québec, le milieu de la musique la connaît. Mais faut-il le dire, elle s’ennuie de ses racines et de sa culture. En France, Le Parisien, Voici, L’Obs, Télérama, L’express, RTL, Paris Match, France Inter et même Le Figaro ne se gênent pas pour parler d’elle, de ses prouesses sur scène, de sa flamboyance et de son premier album Me V’là.
En 2019, coup de chance, alors qu’elle est en première partie du spectacle de Jean-Marie Bigard au Don Camillo, Valérie Lemercier, auteure et réalisatrice du film Aline, assise dans la salle, la remarque et lui offre non seulement le rôle d’une des soeurs d’Aline mais La Morissette fera aussi l’adaptation du film en québécois !
Donc le 29 septembre prochain c’est au Café de la danse, lieu qu’elle connaît bien, qu’elle brisera la glace en présentant son second album : Je me barre. J’y serai. Je prendrai la direction de Paris pour voir ce phénomène. Alors s’il vous était donné de passer par Paris, ce 29 au soir…