L’esprit du temps des Fêtes se prolonge au Cabaret du Casino de Montréal avec Sylvain Cossette Live ! Celui qui a fait revivre des dizaines de succès rock’n’roll à travers ses spectacles 70’s ne se limite plus à cette époque; il plonge aussi dans les 80’s de Tears for Fears, The Police, etc., et les 60’s des Beatles et Roy Orbison, au grand bonheur du public, en ce jeudi soir de première. En plus d’avoir les qualités vocales pour interpréter ce vaste répertoire, le chanteur est accompagné de quatre musiciens qui jouent méticuleusement les arrangements originaux. Ajoutons que Cossette et sa bande ne manquent pas d’humour…
50 000 billets vendus
Avec sa voix cristalline qui ne vieillit pas, même s’il chante depuis une quarantaine d’années, Cossette ouvre la soirée avec Imagine (John Lennon), sous un éclairage qui s’apparente à une nuit étoilée. Il enchaîne avec Say It ain’t so, Joe (Murray Head). Au son de ce medley d’ouverture, la lumière des projecteurs s’intensifie et culmine avec la classique Here Comes The Sun des Beatles. Très réussi !
À ceux qui lui reprochent de multiplier les reprises de chansons d’un autre siècle, Sylvain répond, une fois de plus : si on permet aux chanteurs d’opéra d’interpréter des airs écrits il y a longtemps, pourquoi en serait-il autrement dans le domaine de la musique pop ? Chose certaine, le public lui donne raison puisque 50 000 billets ont été vendus jusqu’à maintenant pour Sylvain Cossette Live ! qui a dépassé le cap des 75 représentations.
Pas étonnant, car ce show bien rodé nous ramène des tubes indémodables, dont les interprètes originaux sont souvent disparus. Plus encore, il y a la rigueur de l’équipe Cossette ! Entre autres, le boute-en-train Matt Laurent est maintenant un guitariste hors-pair ! Son solo dans Hotel California, est un des temps forts du spectacle ! Et que dire de Gabriel Bertrand-Gagnon qui a su reproduire la sonorité des claviers de Everybody Wants to Rule The World, appuyé par la rythmique costaude de Sébastien Langlois (batterie) et Alexandre Ouellet (basse) !
Les quatre musiciens s’avèrent aussi de très bons choristes et ça s’entend durant toute la soirée ! Every Breath You Take, Under Pressure, I Want to Break Free, etc. À quand remonte la dernière fois où vous avez entendu l’une de ces pièces live ?
Avec humour
Onzième enfant d’une famille de douze, Cossette raconte qu’il a longtemps cherché sa propre voix. Jeune, il a d’abord tenté d’imiter René Simard. Près de soixante ans plus tard, il ose encore L’oiseau, dans une tonalité assez proche de l’originale ! Partout dans la salle, on rit de bon coeur avec lui !
Toujours plus haut, notre homme pousse la note pour un souvenir d’adolescence des Bee Gees. Pas de doute, il faut être tout un chanteur pour enchaîner avec autant d’aisance le tube disco Stayin’ Alive, aux immortelles de Roy Orbison : You Got It et Pretty Woman. Pur bonheur !
L’interprète qui est aussi auteur-compositeur reprend des extraits de ses propres chansons : Blanc, Reviens-moi, J’ai besoin, etc. De leur côté, les musiciens, espiègles, insistent pour interpréter des pièces que leurs mères leurs réclamaient. Langlois y va d’une désopilante imitation de Pierre Lalonde et Bertrand-Gagnon transforme la salle en karaoké avec Je t’attendais de Daniel Hétu.
Chacun ses classiques
La soirée se termine avec des interprétations enlevantes et très soignées vocalement et musicalement de chansons des Beatles : A Hard Day’s Night, Can’t Buy Me Love, Help, Get Back, etc. et même Twist and Shout et Let it Be, au rappel. Le chanteur originaire de Mauricie dit que ce sont ses classiques à lui, car la musique des Quatre garçons dans le vent a changé sa vie. On n’en doute pas un instant !
Sylvain Cossette fait ce qu’il aime et il le fait remarquablement bien, avec passion, professionnalisme et humour. On ne s’en lasse pas !
Sylvain Cossette Live !
Au Cabaret du Casino de Montréal
Les 5, 6, 7 et 8 janvier