Le chanteur Benoit Pinette et ses admirateurs s’apprêtent à vivre une expérience rare de nos jours. En effet, Tire le coyote va présenter un spectacle acoustique sans aucun micro ni amplificateur, au théâtre La Chapelle. Les spectateurs seront tout près de l’artiste. «Un certain nombre d’entre eux seront même, en quelque sorte, sur scène», précise Olivier Bertrand, directeur de cette salle qui peut accueillir entre 100 et 120 personnes. «Ce sera un peu comme si vous aviez Tire le coyote dans votre salon!»
Rééduquer l’oreille
En plus d’offrir cette proximité, on veut aussi permettre aux gens de percevoir le grain de la voix et la texture des instruments sans effets. Après des décennies de musiques amplifiées, on assiste à «une déformation de l’oreille», estime monsieur Bertrand. Ce dernier ajoute que revenir à la musique telle quelle, sans recours à la technologie, peut s’avérer un défi pour bien des artistes habitués à l’amplification qui transforme progressivement leurs façons de chanter et de jouer d’un instrument.
Un nouveau rendez-vous
Il s’agit là de la première édition des Salons acoustiques de La Chapelle qui deviendra un rendez-vous annuel. Tire le coyote, récipiendaire du Félix de l’«Album de l’année – Folk» inaugure donc cet événement, accompagné de son fidèle guitariste «Shampouing», les 7, 8 et 9 février. Chaque soir, ils inviteront, en première partie, un artiste à découvrir. Le 7 février, on accueillera le compositeur et multi-instrumentiste Jean-François Bélanger qui peaufine depuis plusieurs années sa vision des musiques traditionnelles. Le lendemain, place à Juste Robert; c’est le nom de plume de l’auteur-compositeur Jean-Robert Drouillard, qui est aussi sculpteur. Enfin, le 9 février, ce sera une occasion d’écouter Mat Vézio qui a récemment publié son premier opus, Avant la mort des fleurs cueillies.
Tire le coyote
Au Théâtre La Chapelle, les 7, 8 et 9 février