En ce mercredi soir printanier aux accents estivaux, l’Orchestre symphonique de Québec recevait comme invité le réputé pianiste Marc-André Hamelin pour interpréter le magnifique Concerto no 23 de Mozart.
À la direction de l’orchestre, le chef Jean-François Rivest a donné le ton à la soirée. Avec humour et de façon fort intéressante et pertinente, celui-ci a commenté les diverses œuvres au programme. Or tout au long du concert, il s’est fait énergique avec une telle présence et un charisme musical qui irradie à partir de son podium. Sa battue et sa gestuelle impriment une musicalité rassembleuse qui rallie tous les musiciens jusqu’à ceux du fond de la scène du Grand Théâtre de Québec. D’ailleurs, on sentait et entendait cette belle sonorité d’ensemble homogène, obtenue dès la première œuvre interprétée. Et le public a ovationné immédiatement et très chaleureusement les musiciens pour un Brahms joyeux, animé et même festif, soit l’Ouverture académique, op 80. Soulignons que le chef Rivest a dédié cette œuvre en cette soirée à tous les étudiants ayant vécu les difficultés de la pandémie actuelle; en relation avec les chants étudiants ayant inspiré Brahms dans cette Ouverture.
Puis, notre grand pianiste québécois a fait son entrée en scène pour ce superbe Concerto no 23 en la majeur de Mozart. Or il nous semble avoir jamais entendu une interprétation aussi profonde et sentie que celle de Marc-André Hamelin dans un concerto de Mozart. Il nous a amené à entendre, goûter et apprécier les moindres notes du fabuleux compositeur. On était suspendu et ému lors des cadences du pianiste. Oui, tout est joué avec une telle maîtrise et une virtuosité, bien sûr, mais nous sommes au-delà, dans une sensibilité et une compréhension exceptionnelle de l’univers musical de Mozart. Et le public a été ravi !
En fin de concert, Jean-François Rivest avec son grand sens de la communication nous a amusé et bien renseigné en commentant Le Tricorne, suite no1 et Le Tricorne, suite no2 de Manuel De Falla. De la musique orchestrale habilement composée, bien colorée et entraînante qui utilise parfaitement la totalité des instruments d’un grand ensemble. Une belle conclusion à cette soirée de l’OSQ mémorable avec un chef, un pianiste et des musiciens heureux de jouer face à un public qui quitte en étant comblé.
Jean-François Rivest, chef
Marc-André Hamelin, piano
Le programme:
Brahms: Ouverture académique, opus 80
Mozart: Concerto pour piano no23 en la majeur, K.488
De Falla: Le Tricorne, suite no1
De Falla: Le Tricorne, suite no2