Cet orchestre baroque, à géométrie variable, composé de huit musiciens pour ce concert, a offert un aperçu des vastes oeuvres du grand compositeur Antonio Vivaldi. Ces jeunes artistes dans la trentaine ont débuté le concert bien tranquillement mais le rythme du concert ira progressivement en s’amplifiant. Leur exécution des extraits d’œuvres ou leurs concertos entiers joués sont fait avec précision et une grande musicalité. Toutes et tous s’imposent naturellement avec une grande implication évidente à voir et entendre bien sûr ! Des jeunes et déjà des grandes pointures.

Sans chef comme tel, ces chambristes en quelque sorte ont été réunis par Thomas Dunford qui joue le luth. Ce dernier, comme directeur artistique, prendra la parole plusieurs fois pour commenter certaines pièces du programme. Il s’avère très chaleureux et sympathique. D’ailleurs, ses premiers mots ont été pour nous affirmer son plaisir à jouer dans cette belle salle. Oui, la salle Raoul-Jobin a beaucoup de qualités.

Au cours du concert, quelques artistes vont s’imposer. La chanteuse Lea Desandre, mezzo-soprano, est spectaculaire.et émouvante. Son timbre, son amplitude, sa facilité, son aisance impressionnent Et quelle musicalité ! Dans Geloso in ogni vena, tiré de l’opéra Farnace, elle nous bouleverse. Elle reste sobre et présente une économie de moyens dans sa gestuelle mais elle nous touche profondément. Il en sera de même, entre autres, pour un air tiré de l’opéra Ottone in villa. De plus lors des deux rappels en fin de concert, elle chante avec une douceur et une versatilité évidente. Une grande chanteuse déjà fortement reconnue.

L’autre musicien qui s’est démarqué et imposé grandement, c’est le violoncelliste Bruno Philippe. Sa virtuosité dans le Concerto pour violoncelle en sol mineur est fulgurante. Toutes les qualités d’un jeu à cet instrument sont là. On se souviendra de son passage à Québec.

La variété du programme proposé était fort agréable tout au long de la soirée. En rappel, l’ensemble a interprété deux brèves compositions du luthiste Thomas Dunford qui a même invité le public à fredonner avec eux.

Oui, le public a grandement apprécié l’ensemble baroque Jupiter. À suivre, a revoir et à réinviter au Québec.

Soulignons l’apport intéressant et important des surtitres et traductions à l’écran au dessus de la scène, aidant à la compréhension dans la pénombre nécessaire dans la salle.

L’ensemble Jupiter est à nouveau en concert ce soir, en la salle Bourgie au Musée des beaux-arts de Montréal.

Mentionnons que Le Club musical de Québec a dévoilé sa nouvelle programmation hier soir avec Marie Fortin, sa directrice générale et artistique.

LE CLUB MUSICAL DE QUÉBEC (clubmusicaldequebec.com)

Concerts à la Salle Bourgie | MBAM