Patrice Michaud présentait le concert Un Michaud sur son 36 en mode symphonique, un spectacle unique accompagné par l’Orchestre symphonique de Québec sous la direction du maestro David Martin à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts. Pour l’occasion, il s’est entouré de collaborateurs réputés : Martin Léon à la direction artistique, Antoine Gratton et Gabriel Desjardins aux arrangements et Elkanna Talbi à la mise en scène.
L’interprète sera accueilli chaudement par les spectateurs qu’il salue discrètement de sa main cachée dans le dos, soutirant du même coup quelques rires. À l’occasion de ce spectacle grandiose, il est exceptionnellement vêtu d’un veston, le temps de la première chanson, L’anse blanche.
Loquace et solide sur scène Patrice Michaud s’adresse à la salle avec humour. Il avoue avoir découvert et aimé les symphonies orchestrales par l’entremise des trames sonores de films tels Star Wars, Retour vers le futur et The Goonies.
Le musicien natif de Cap-Chat a puisé au sein de ses trois albums à succès, Le triangle des Bermudes, Le feu de chaque jour et Almanach afin d’élaborer ce spectacle. Même certaines pièces dont Le feu de chaque jour, Des hommes ordinaires, Cherche ton sud qu’il n’avait pas interprété depuis longtemps ont été revisitées en version symphonique grâce à son « nouveau meilleur ami», le maestro David Martin et de son « aidant naturel » Antoine Gratton.
La chanson pop et entraînante, Julie revient Julie s’en va prend une toute autre allure sous les harmonies de l’OSQ. Dans un univers totalement opposé, Michaud récite le poème La faille de San Andrea. Dès les premières notes de la pièce Mécanique générale, la salle s’exclame, les spectateurs se transformeront en chœur sous la direction de Patrice Michaud lors du refrain. La première partie du spectacle de deux heures dix se terminera en grand avec le succès La saison des pluies.
Le spectacle reprend magistralement sous le thème de Star Wars et La marche de l’empereur par l’OSQ. C’est un moment magique même pour l’interprète. De retour derrière son micro, Patrice Michaud interprétera deux chansons de son deuxième album, Jusqu’à ce que je tombe et Je cours après Marie. L’amalgame des harmonies de l’orchestre et de la musique pop ajoute de la richesse et de l’âme aux chansons. Les grooves entraînants deviennent encore plus envoûtants alors que les pièces sombres prennent un aspect beaucoup plus ténébreux.
Les chansons s’enchaînent avec les rythmes dansants, de la pièce Éloize, un succès de son premier album Le Triangle des Bermudes et d’autres tirés de son dernier album Apocalypse wow.
Patrice Michaud laisse toute la place à la découverte d’une composition de l’arrangeur et compositeur Mathieu David Gagnon, présent dans la salle, Fleuve No 1, jouée par l’OSQ. L’assistance apprécie ce morceau et le démontre bruyamment.
L’interprète remet son veston, signe que malheureusement la fin du spectacle approche, une finale sensationnelle avec la pièce Kamikaze. Les spectateurs acclament et ovationnent longuement Patrice Michaud, ses collaborateurs et l’OSQ.
Tous les acteurs de la soirée reviendront sur scène pour le rappel avec la chanson : Si près du soleil. Une fois de plus, les spectateurs les ovationnent.
De son propre aveu, la salle Wilfrid Pelletier est la plus grande salle et l’assistance est la plus nombreuse de sa carrière.
C’est un plaisir toujours un plaisir d’écouter la combinaison des orchestres symphoniques et de la musique pop. C’était mon premier spectacle de Patrice Michaud mais certainement pas le dernier. Sa présence sur scène et les interventions teintées d’humeur charme à coup sûr.
Patrice Michaud reprendra son spectacle régulier au Centre culturel de Joliette le 8 mars.
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