L’un des principaux arguments de vente des producteurs de la pièce «Un souper d’adieu» est de souligner qu’elle a été écrite par les auteurs de la désopilante «Le Prénom». Or, les Français Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière signent avec «Un dîner d’adieu» (titre original), un texte qui comporte bien peu de rebondissements et quand il y en a, ils sont fort prévisibles !
Résumons l’histoire. Un couple (Mario Jean et Anne Casabonne) organise un souper pour mettre fin à une relation avec un ami (Marcel Leboeuf). Les époux ne peuvent plus supporter ce camarade d’autrefois. Ils veulent passer un dernier moment avec lui, sans toutefois lui révéler leur intention. Or, bien sûr, l’invité découvrira le piège qu’on lui a tendu; il sera furieux. Ce segment s’étend sur presque une heure, après quoi, il y a un entracte ! ? ! ?
En deuxième partie, les deux hommes qui en ont gros sur le coeur, après des années d’amitié faiblissante, règlent leurs comptes. Ils iront même jusqu’à enlever chemise et pantalon devant nous pour enfiler les vêtements de l’autre, dans le but de se mettre dans sa peau.
Aucun des comédiens n’arrive à sauver la mise. On se réjouissait de voir Anne Casabonne sur scène, cet été, mais malheureusement, son rôle convenu déclenche peu de rires. Quant à Marcel Leboeuf, habitué des théâtres d’été, il est bien difficile de croire à son personnage d’intellectuel torturé. Enfin, Mario Jean, joue un mari terne qui n’a pas grand chose de comique. Pas de trouvailles, non plus, en ce qui concerne la mise en scène de Bernard Fortin. On patauge dans la facilité et chacun va jusqu’à… péter.
On quitte la salle en se demandant pourquoi avoir remonté cette pièce, présentée il y a tout juste 4 ans, au Théâtre Juste pour rire Bromont, avec Maude Guérin, Stéphane Demers et Antoine Vézina. «Un souper d’adieu», du déjà vu ? C’est le moins qu’on puisse dire.
Un souper d’adieu
Texte : Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière
Avec : Anne Casabonne, Mario Jean et Marcel Leboeuf
Mise en scène : Bernard Fortin
Au Théâtre Hector-Charland, L’Assomption, jusqu’au 24 août