Alors que la douzième édition de la Virée Classique revient en force dès le mercredi 13 août (jusqu’au dimanche 17) avec le traditionnel concert à l’Esplanade du Stade olympique vers 19h30, sans oublier que plus d’une soixantaine d’activités (y compris des concerts gratuits en salle) ont cours, c’est le retour du pianiste Martin Helmchen qui retient notre attention.
Motif à célébration
Nous avions jadis entendu et recensé maintes fois Martin Helmchen: tout d’abord lors d’un inoubliable récital de sa part au Ladies Morning Musical Club en 2017 et ensuite, mieux encore, après sa prestation de ce joyau de souvenance éternelle à l’OSM soit une interprétation bouleversante du Concerto pour piano et orchestre de Robert Schumann, à l’automne 2019.
Martin Helmchen appartient à la famille des très grands interprètes
Nos pages regorgent d’éloges à son égard alors qu’il présentera un programme de musique de chambre samedi matin 16 août et le soir-même un concerto de Mozart avec l’OSM soit le 24ième classé oeuvre numéro 491 par Koechel d’où l’indication K.491.
Voici ce que nous écrivions pour preuve en 2019:
Chantre du clavier à l’abondante chevelure bouclée et au visage apparenté aux traits d’Orphée qu’ont esquissés les plus grands peintres de la Renaissance italienne (tel Andrea del Sarto qu’on admire encore de nos jours à la Galerie des Offices de Florence ou voyez Portrait de jeune homme- 1517 à la National Gallery de Londres), Martin Helmchen est une créature expressive ne faisant qu’un avec son instrument.
Son corps gracile, agile à se déplacer en bonds félins des aigus aux graves avec le naturel des magiciens des sphères célestes, étonne par la précision de sa poigne et de son art de donner forme à la matière sonore.
S’il surprend par ses mouvements gracieux et légers, les passages de grande virtuosité et de haute difficulté technique nous révèlent la force herculéenne de ses doigts d’une dextérité et d’une indépendance phénoménales.
Les phrasés de Helmchen saisissent l’auditeur par la richesse de son immense palette sonore.
Outre la finesse subtile de la synchronisation parfaite de ses doigts, de ses mains, de ses bras enfin de tout son corps penché avec une concentration vertigineuse sur son instrument, c’est la clarté de l’élocution et de la diction qui nous magnétisent.
Martin Helmchen au piano, samedi 16 août 11h.
Cinquième salle accompagne la soliste Marie-Elisabeth Hecker, violoncelle.
Œuvres
Antonín Dvořák, Waldesruhe [Le calme de la forêt], op. 68, n°5 (6 min)
Gabriel Fauré, Papillon, op. 77 (3 min)
Franz Schubert, Winterreise [Le voyage d’hiver], D.911:
1. Gute Nacht [Bonne nuit] (4 min)
5. Der Lindenbaum [Le tilleul] (4 min)
24. Der Leiermann [Le joueur de vielle] (3 min)
Alfred Schnittke, Sonate pour violoncelle et piano n° 1 (21 min)
Œuvres du samedi soir 18h30 à la MAISON SYMPHONIQUE
Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour piano no 24, K. 491 (31 min)
Edward Elgar, Sea Pictures (extraits) (22 min)
Beth Taylor, mezzo-soprano
RAFAEL PAYARE, Chef.
Martin Helmchen, piano, avec l’OSM:































































