La Symphonie no 5 de Beethoven, l’une des plus connues de toute l’histoire de la musique, revêt de nouvelles couleurs, dans une chorégraphie interprétée par les Grands Ballets canadiens. La «Symphonie du Destin» devient, ici, une sorte d’hymne à la célébration de l’individualité, de l’affirmation de soi. On y voit, entre autres, des hommes en tutu, vêtement généralement réservé aux danseuses.
L’aboutissement d’un an de travail
D’entrée de jeu, la danseuse Maude Sabourin reconnaît qu’il est complexe de danser sur la 5e de Beethoven. Bien sûr, il y a énormément de petits pas qui doivent être synchronisés avec la musique, jouée live. D’une part, il y a beaucoup de mouvements d’ensemble puisque nous sommes une trentaine de danseurs sur scène. Cela dit, il y a aussi des personnages qui ressortent du groupe à certains moments, notamment, grâce aux couleurs de leurs costumes».
«Nous avons eu la chance de travailler depuis presque un an maintenant avec le chorégraphe américain Garrett Smith. Il s’est présenté à nous après avoir scruté cette musique en profondeur. Nous avons suivi son inspiration et nous avons aussi contribué à définir son projet. Entre autres, lors de nos répétitions avec un enregistrement de la musique, notre chef d’orchestre Dina Gilbert a noté nos demandes de façon à ce que nous puissions danser sur des tempos qui nous conviennent»
-Décrivez-nous une image forte de cette chorégraphie.
-«Ce qui pourra étonner, c’est sans doute de voir des hommes danser en tutu. Cette image est en quelque sorte une invitation à oser montrer ses vraies couleurs. Raphaël Bouchard qui danse en tutu représente la liberté, alors que moi, j’incarne la confiance. Nos duos sont pour moi un cadeau, car ne connais Raphaël depuis 18 ans et j’ai pleine confiance en lui ! C’est comme si le chorégraphe avait écrit ces pas pour nous !»
Symphonie no 7
Danser Beethoven, présenté à l’occasion du 250e anniversaire de naissance du grand Ludwig, permet aussi aux Grands Ballets de reprendre la chorégraphie de Uwe Scholz sur la Symphonie no 7, offerte en ouverture de saison 2017. Au sujet de cette oeuvre du regretté chorégraphe allemand, le programme des GBC parle de «prouesses athlétiques» et de «géométrie dansée à l’unisson». La danseuse Maude Sabourin, elle, y voit surtout une «grande pureté du mouvement»
Danser Beethoven
Chorégraphie : Garrett Smith (Symphonie no 5), Uwe Scholz (Symphonie no 7)
Musique : Ludwig van Beethoven
Orchestre des Grands Ballets sous la direction de Dina Gilbert
Salle Wilfrid-Pelletier, du 19 au 23 février