Le 3 juin dernier, le Palais des congrès s’est transformé en véritable carrefour créatif avec ContentFest, l’événement qui a réuni créateurs de contenu francophones et anglophones sous un même toit. Entre projections murales, échanges spontanés et ambiance conviviale, les discussions ont fusé dans une atmosphère à la fois inspirante et informelle.
La conférence ne s’adressait pas uniquement aux créateurs, mais aussi aux agences, fournisseurs, professionnels des relations publiques et toutes celles et ceux qui gravitent autour de l’écosystème de contenu. Les panels ont abordé une grande diversité de sujets : du contenu d’affaires avec Sushi Sama et le Groupe Abbatiello, à la portée internationale avec Clark Influence, jusqu’aux créateurs anonymes devenus médias à part entière. Bref, un programme aussi varié qu’enrichissant pour quiconque s’intéresse à la création de contenu au Québec.
L’événement a aussi attiré plusieurs grosses vedettes connues de tous les Québécois, comme Rachid Badouri, Olivier Primeau, Xavier Watso et les sœurs Bégin, ajoutant une touche de star power à l’expérience.

De Montréal à Paris : bâtir des ponts pour une influence à portée mondiale
Animée par Me Vicky Powell et portée par l’équipe de Clark Influence (Nicolas Bon, Marine Burgevin et Myriam Plante) cette discussion a mis l’accent sur la manière dont les créateurs peuvent élargir leur portée au-delà des frontières.
Parmi les conseils concrets à retenir : peaufiner sa biographie Instagram ou TikTok avec des mots-clés et une niche claire pour maximiser sa découvrabilité. Les panélistes ont aussi insisté sur l’importance d’expérimenter avec de nouveaux formats et de suivre des créateurs hors de sa niche pour nourrir l’algorithme et sa créativité.
Côté international, une observation amusante mais révélatrice : les créateurs français préfèrent les vidéos sous-titrées pour mieux comprendre les Québécois.

Les affaires au cœur de la création : quand business et contenu ne font qu’un
Ce panel réunissait deux entrepreneurs aguerris : Elisabeth Abbatiello (Groupe Abbatiello) et Jim Cam (Sushi Sama), modéré par l’irrésistible Jupiter. Malgré un départ un peu improvisé, la conversation a vite trouvé son rythme grâce à l’humour du modérateur.
La discussion a tourné autour de l’équilibre délicat entre contenu personnel et stratégie entrepreneuriale. Jim Cam a notamment partagé comment il mise sur les témoignages clients pour renforcer la confiance, tout en choisissant de rester discret dans ses propres publications.
L’influence sans visage : pourquoi les profils anonymes sont les nouveaux médias de référence
Animée par Jacques Eastwood, cette table ronde a mis en lumière deux comptes influents, WSC Montreal et MTLStories, qui ont bâti leur notoriété sans jamais montrer leur visage.
Leur approche est de se concentrer sur un style de contenu clair (vidéos d’actualités locales, faits marquants, événements météo) et publier avec constance, chaque jour, à la même heure. Le succès repose sur deux piliers: attirer l’œil et retenir l’attention.
La clé : créer du contenu qui éduque, divertit ou fait rire, idéalement les trois à la fois. Mais surtout, il faut persévérer. « Les deux seuls boutons qui comptent, c’est record et publish », confiait l’un des créateurs, qui a attendu près de dix ans avant de monétiser son travail.
Alors que le Québec accuse un certain retard sur le UGC (User Generated Content), les perspectives sont grandes, notamment avec l’essor de l’IA et des services B2B de contenu. L’anonymat, loin d’être un frein, devient même un avantage stratégique.
Une communauté qui grandit et qui inspire
ContentFest confirme son rôle essentiel dans l’écosystème numérique québécois. D’année en année, l’événement attire une communauté plus large, plus diversifiée, et toujours plus passionnée. En rassemblant créateurs, entrepreneurs, agences et innovateurs, il s’impose comme le rendez-vous incontournable pour tous ceux qui façonnent le contenu au Québec et bien au-delà. Le futur de la création est collaboratif, sans frontières et ContentFest en est la preuve vivante.































































