Hier soir, j’ai eu le plaisir d’assister à Making Time, une création de Sasha Kleinplatz, figure incontournable de la danse contemporaine montréalaise. Cofondatrice du collectif Wants&Needs Danse avec Andrew Tay, Kleinplatz est connue pour ses projets audacieux comme Short&Sweet et Piss in the Pool, qui dynamisent la scène artistique locale. Mais ce que j’ai vu hier allait bien au-delà de l’expérimentation : c’était une véritable immersion dans un univers où le corps et le son ne font qu’un.
Making Time met en dialogue des danseurs et des percussionnistes dans une exploration fascinante de la relation entre le mouvement et le rythme. La batterie n’est plus un simple instrument : elle devient une extension du corps humain, et le corps, à son tour, se transforme en vecteur de vibration sonore.
Ce jeu de résonances et d’interactions crée une atmosphère presque hypnotique, où l’espace et le temps semblent se dilater.
Sur scène, Ky Brooks, Winnie Ho, Laura Jeffery, Nien Tzu Weng et Angélique Wilkie nous ont offert une performance à la fois virtuose et déjantée. Leurs improvisations, leurs rythmes effrénés et leurs sketchs absurdes ont déclenché des éclats de rire dans la salle. Le solo de Nien Tzu Weng, notamment, où elle frappait le mur au rythme des percussions, était hilarant et brillamment exécuté.
Le public était conquis. Les interprètes, tour à tour musiciennes et danseuses, formaient un équipage improbable, presque burlesque, mais toujours captivant. Leur transe sonore, portée par une gestuelle organique et une scénographie minimaliste, nous a menés vers un final tout en délicatesse et poésie.
Une expérience sensorielle unique, à la fois drôle, étrange et profondément humaine. À ne pas manquer si vous avez l’occasion !
11 + 12* + 13 septembre 2025 – 19h30
À La Chapelle Scènes Contemporaines
3700 St-Dominique, Montréal. Durée : environ 55 minutes
Photo : Kinga Michalska































































