Dès les premières secondes, Nicole Jacobs nous invite dans un univers hypnotique avec son solo d’acrobatie contemporaine au sol, Alone in the Living Room. Ce spectacle de Tangente Danse est une performance physique qui force l’introspection.
Un chef-d’œuvre de contraste et d’intimité
Jacobs utilise la lueur ambiante des lampes pour sculpter l’espace, transformant la simple lumière en une force narrative. La chorégraphie est une méditation poignante sur la lumière, les ténèbres, l’ombre et l’illusion.
On assiste à une danse constante entre la réalité et la mémoire, un jeu insaisissable qui révèle les contradictions intrinsèques de l’âme humaine. L’artiste nous offre, sans filtre, une réflexion nuancée sur les grandes expériences de l’existence : le deuil, la solitude, la joie, et la confrontation avec soi-même.
La puissance de Alone in the Living Room vient de la manière dont Jacobs efface la ligne entre la beauté et le grotesque. Son acrobatie au sol est d’une précision époustouflante et d’une grande intensité émotionnelle. Chaque torsion, chaque chute, chaque moment de suspension est chargé de sens, explorant les absurdités qui émergent dans l’intimité du foyer.
Nicole Jacobs livre ici une performance courageuse, technique et bouleversante.
TAMINATOR – THIN
Dans THIN, Taminator propose une œuvre autobiographique qui utilise l’alliance surprenante du krump et du violoncelle pour aborder le sujet délicat de l’anorexie mentale.
L’intention de la pièce est clairement d’aller au-delà de la simple maladie physique pour explorer les racines psychologiques et le rôle de l’ego dans les schèmes destructeurs.
Un sujet difficile, une forme originale
L’association du krump, style de danse souvent lié à l’énergie brute et la confrontation, et du violoncelle, instrument lyrique et profond, crée un contraste intéressant. Ce choix artistique permet d’illustrer la tension interne vécue par l’artiste et les conflits qui découlent d’une maladie comme l’anorexie.
En se concentrant sur le concept universel de l’ego, la pièce réussit à élargir son propos au-delà du seul partage personnel ou de la sensibilisation spécifique à l’anorexie.
Photos : Denis Martin































































