À première vue, Antigang pourrait sembler être une autre série policière parmi tant d’autres. Mais dès ses premiers épisodes — diffusés du lundi au jeudi à 19 h, dès le 8 septembre sur ICI TÉLÉ et ICI TOU.TV — la série signée Nadine Bismuth (avec la collaboration de Luc Dionne) et réalisée par Danièle Méthot, nous plonge dans un univers où la ligne entre le bien et le mal n’a jamais été aussi floue.
Produite par Fabienne Larouche et Michel Trudeau pour Aetios Productions, Antigang met en scène une escouade d’élite formée de visages bien connus : Patrice Robitaille, Catherine Trudeau, Fabien Cloutier, Karine Gonthier-Hyndman, Irdens Exantus et Vincent Graton. Mais derrière les uniformes, les armes et les mandats, ce sont des êtres humains en lutte autant contre les réseaux criminels que contre leurs propres démons.
Un miroir du crime organisé… et de ses répercussions humaines
La série s’attaque de front aux grandes organisations criminelles qui gangrènent le pays : gangs de rue, motards, mafias (italienne, irlandaise, libanaise), cartels mexicains. Mais Antigang ne se contente pas d’en faire des figures de méchants caricaturaux. Elle nous plonge dans les répercussions humaines de ce système : familles brisées, informateurs en tension permanente, et policiers au bord de la rupture.
Chaque enquête révèle un enjeu personnel. Une grossesse cachée, un parent absent, une fillette surprotégée par un père trop inquiet, une épouse de criminel qui se confie à une coiffeuse devenue complice involontaire… Antigang montre que les ravages du crime se répercutent bien au-delà des scènes de crime.
Le crime se conjugue aussi au féminin
Et c’est peut-être là que la série surprend le plus. Derrière les puissants barons de la drogue, les chefs de gang et les bikers tatoués, se cachent des femmes qui tirent les ficelles, parfois dans l’ombre, parfois en pleine lumière. Certaines sont mères, épouses, amantes ou agentes infiltrées. D’autres sont prêtes à défier le patriarcat criminel, et parfois même les lois, pour reprendre le contrôle.
Loin de réduire les femmes à des rôles périphériques, Antigang en fait des actrices majeures de cette guerre souterraine — qu’elles soient flics, complices ou simplement liées à ce monde par le sang ou par l’amour.
Un réalisme brutal, une humanité troublante
Les quatre premiers épisodes (d’une durée exceptionnelle d’une heure chacun) nous propulsent au cœur d’enquêtes complexes : saisie ratée de cocaïne, meurtre d’un revendeur, guerre de territoires, conflits interservices… Le tout avec une tension dramatique constante et un souci du détail rarement vu dans une série québécoise du genre.
Mais ce qui frappe surtout, c’est le ton. Antigang ne glorifie ni les policiers ni les criminels. Elle met en lumière l’ambiguïté morale de chacun. Le policier peut flirter avec la vengeance, l’indicateur peut trahir sans scrupule, le criminel peut aimer sincèrement. Et parfois, la justice coûte plus cher que le crime lui-même.
Y parviendront-ils ? Et à quel prix ?
C’est la grande question qui plane sur toute la série. La traque des grandes organisations criminelles ne se fait pas sans conséquences. Antigang nous demande : que reste-t-il de ceux et celles qui livrent cette bataille ? À force de traquer les monstres, ne risque-t-on pas de le devenir un peu soi-même ?
Rendez-vous du 8 au 11 septembre à 19 h pour les quatre premiers épisodes sur ICI TÉLÉ et ICI TOU.TV. Préparez-vous à plonger dans une série où la justice ne se rend jamais sans douleur… ni sans doute.
Découvrez les membres principaux d’Antigang en photos
Photo: Vivien Gaumand































































