J’ai assisté à la première canadienne de Falla, présenté du 22 au 25 février, à l’Espace Orange de Tangente Danse ! Ce spectacle plonge le spectateur dans un univers où la danse se transforme en une exploration provocante de la sexualité féminine, sans concession.
Dans cette performance audacieuse, Julia B. Laperrière, une artiste issue de la scène montréalaise et enracinée à Berlin, défie les normes établies en déployant un récit intimiste sur l’identité féminine. Inspirée par une anecdote personnelle où elle a été invitée à expérimenter un gode-ceinture lors d’une soirée entre amis, elle offre un regard sans filtre sur les complexités de la perception du genre et du pouvoir. Un spectacle holistique et pertinent.
Accompagnée de la musicienne expérimentale Pia Achternkamp, Julia crée un spectacle où la musique et le mouvement fusionnent pour interroger les frontières du désir et de la performance. Cependant, derrière cette façade artistique, se cachent des questions troublantes sur la commercialisation de la sexualité féminine et la superficialité des débats sur le genre.
Falla est une exploration en profondeur de la femme moderne, sans tomber dans le piège de l’excès sensationnel.
Cette performance jette les jalons pour discuter des tabous sociétaux et remettre en question la sexualite féminine. Falla vous fera réfléchir sur la sensualité et mérite d’inviter à une réflexion sur la masculinité et la féminité et sur l’espace entre les deux.
Crédits :
– Chorégraphie et performance : Julia B. Laperrière
– Son et performance : Pia Achternkamp
– Dramaturgie : Siegmar Zacharias
– Oeil extérieur : Lucie Vigneault
– Production déléguée : Lorganisme
– Assistante à la production : Micaela Kühn Jara
– Éclairages : Nicola Dubois
Photo: Vanessa Fortin