Ayant remporté le grand prix du Gouverneur général du Canada en littérature en novembre 2023, pour son album illustré Le plus petit sauveur du monde avec l’illustratrice Ève Patenaude voici maintenant que Samuel Larochelle, journaliste, chroniqueur et écrivain, publie aux éditions Stanké son deuxième récit poétique J’ai déjà fait sourire un douanier. Sous le grand thème du voyage, Samuel nous raconte ses aventures de globe-trotter, et ses réflexions sur l’art de voyager, avec beaucoup d’humour, d’autodérision, avec sa belle plume poétique.
Résumé : Samuel Larochelle n’était pas outillé pour parcourir le monde : sa famille n’a jamais quitté le Québec et l’anxiété a fait de lui sa maison. Pourtant, il a joué à Indiana Jones en Jordanie, rêvé que Céline Galipeau annoncerait sa disparition au Vietnam, cherché de l’or au Yukon, frenché comme un perdu au Brésil, frôlé la mort aux Îles-de-la-Madeleine, gravi un volcan de nuit à Bali et pleuré en laissant Amsterdam derrière. Avec un mélange d’humour, de vulnérabilité et d’effronterie, il nous plonge dans ses tumultueuses aventures de globe-trotter et ses réflexions sur l’art de voyager… pour le meilleur et pour le pire !
Je l’ai déjà mentionné, la poésie ne fait pas partie de mes styles littéraires préférés. Par contre, je fais exception pour les auteurs dont la plume m’émeut facilement. J’avais adoré la sincérité et la vulnérabilité de l’auteur avec J’ai échappé mon coeur dans ta bouche. Et comme j’adore les récits de voyage, je me suis laissé tenter par ce nouveau récit poétique J’ai déjà fait sourire un douanier.
Quand je lis un roman, une histoire, une nouvelle, un récit, j’aime passer à travers une gamme d’émotions, être émue, me laisser surprendre, me sortir de ma zone de confort, me donner le goût de m’évader, rire, et parfois pleurer. L’auteur m’amène plusieurs de ces émotions dans ses récits de voyages.
À travers ces courts textes, on suit l’évolution de l’auteur en matière de voyage, dès l’âge de 11 ans, pour son premier séjour sans ses parents hors de sa région, en passant par son premier vol d’avion et son premier séjour dans un endroit où le nudisme est de mise. On découvre le monde à travers ses yeux, ses écrits, ses réflexions, que ce soit L’Ouest canadien, la Gaspésie, Le Vietnam, Bali, la Jordanie, Amsterdam, le Yukon, Paris, et même Beyrouth, pour son voyage de recherche pour l’écriture de son treizième roman Elias et Justine que j’ai adorée.
Avec une bonne dose d’humour, il nous raconte ses anecdotes cocasses de voyage en solo et parfois en duo, prouvant que les compromis sont requis, les frustrations bien présentes et les amitiés mises à rude épreuve.
Au cours de ses 20 années de voyages, l’auteur a acquis des expériences qu’il nous partage tels de précieux conseils, ou tout simplement de joyeux constats qu’il nous étale dans certains de ses textes les plus humoristiques à lire. Ce sont parmi mes textes favoris. Il nous conseille sur ce qu’il faut ou pas apporter dans notre Carry-on, les règles de civisme pour l’avion, en matière entre autres d’hygiène corporelle, et comment accélérer le processus à l’aéroport. Et il nous parle des fameux dortoirs d’auberges de jeunesse. C’est hilarant. J’adore ses métaphores, ses tournures de phrases, son ingéniosité pour décrire une situation. « J’avale des chaudières de poussière à bord d’un touk-touk et j’apprends que la suite des aventures de mon estomac fragile sera tournée pendant six heures – peut-être trente- dans un autobus sans chiottes…» ou encore «J’peux pas croire que j’ai persuadé mes parents d’atterrir sur la planète Skype pour leur montrer que j’avais franchi le ciel jusqu’à Pékin sans exploser…»
Le texte le plus incisif et mordant qui fait réfléchir par sa grande vérité, est Perdre le Sud, sur les voyages style tout-inclus dans le sud. J’adore!
Celui qui m’a fait le plus rire est Le danger du pinou bronzé qui raconte son baptême de nudisme. «Je n’ai jamais osé me stationner le body à la plage d’Oka rejoindre la section des corps sans tissu… laisser mon pénis claquer sur mes cuisses afficher mes attributs loin d’un vestiaire sportif…Et puis j’ai osé… enlever mon slip et m’étendre sur le vendre… avancer vers lui en priant tous les Dieux pour ne pas bander…»
Parmi mes autres textes favoris, il y a Samuel La pucelle, un récit de perte de virginité qui fait sourire et surprend à la fin. Camper à La Malbaie, petit texte simple, mais efficacement drôle, m’a plu aussi pour ses répliques originales « Pendant que le ciel dépressif faisait pipi sur ma tête quatre jours de suite… Pendant que j’apercevais une coquerelle géante courir un sprint sur les murs des douches communes…»
Au final, il est certain que ce recueil nous donne le goût de voyager. Samuel nous fait visiter le monde à grands coups de musicalité avec sa plume colorée et avec une bonne dose d’humour divertissante.
Samuel Larochelle invite le public au Cabaret des globe-trotters, deux soirées-spectacles qui serviront de lancement pour son livre, les 9 et 11 mai prochain, au Cabaret Lion d’Or. Sous la formule de cabaret littéraire, la soirée rassemblera plusieurs personnalités connues qui ont toutes parcouru le monde en profondeur à leur façon. Au menu, des récits de voyage, chronique, contes, humour et poésie.
INFOS | Le Cabaret des globe-trotters, le 11 mai de 18h00 à 20h00 (Entrée: 17h00) au Cabaret Lion d’Or
BILLETS : https://cabaretliondor.com/?mois=2024-05
JEUDI 9 MAI 19h Anaïs Favron, Hugo Meunier, Marie Demers, Yves P. Pelletier, Andrée-Anne Brunet, Jonathan B. Roy, Ariane Arpin-Delorme et Samuel Larochelle
SAMEDI 11 MAI 18h Yves P. Pelletier, Emilie Ouellette, Michel Jean, Marie Demers, Andrée-Anne Brunet, Jonathan B. Roy, Ariane Arpin-Delorme et Samuel Larochelle
Couverture : Axel Pérez De León
Date de parution : 1 mai 2024
Nombre de pages : 200 pages
Prix : 27.95$
Éditions Stanké : http://www.editions-stanke.com/
https://www.samuellarochelle.ca/
Voici mon appréciation de certains livres de l’auteur :