Le nouveau directeur artistique du Festival de Lanaudière, Renaud Loranger, est enchanté de sa première année à la barre de ce grand rendez-vous musical fondé par le père Fernand Lindsay. Après la démission de Gregory Charles et le départ d’Alex Benjamin qui avait succédé au fondateur à titre de directeur artistique, on s’interrogeait sur l’avenir de ce symbole de la vitalité culturelle lanaudoise. «Le Festival renaît ! Des agents d’orchestres d’un peu partout veulent venir y présenter leurs concerts. Des Européens, entre autres, montrent énormément d’intérêt ! Bien sûr, je cogne à plusieurs portes, mais on frappe aussi à la mienne», affirme Renaud Loranger, directeur artistique du label néerlandais Pentatone et ex-producteur exécutif chez Deutsche Grammophon. Même s’il réside à Berlin, l’homme qui a grandi à Joliette passe tout l’été dans Lanaudière, où il accueille les artistes et les mélomanes. «Il ne faut toutefois rien tenir pour acquis. Nous avons des assistances nombreuses, mais ce n’est jamais plein.» Rappelons que l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay compte environ 2 000 sièges et qu’on peut accueillir plus de 5 000 spectateurs sur la pelouse.
Un opéra à chaque été à Lanaudière ?
Parmi les rêves de Renaud Loranger, il y a celui de présenter un opéra en version concert, à chaque été, au Festival de Lanaudière. «Quand je parle avec Yannick Nézet-Séguin, directeur musical du Metropolitan Opera de New York, tout me semble possible. Pourquoi pas Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (opéra de Richard Wagner) ? Il faut créer des événements artistiques différents de ce qu’on offre à Montréal.»
Changement de distribution au concert de vendredi, 2 août
À noter que la violoniste Veronika Eberle, qui devait interpréter le Concerto pour violon de Brahms avec l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Kent Nagano, lors du concert du vendredi 2 août, annule sa participation pour des raisons de santé. Elle sera remplacée par la violoniste Simone Lamsma, dont ce seront les débuts au Festival. Le programme du 3 août, toujours avec maestro Nagano, demeure inchangé alors que l’OSM interprétera la Symphonie no 3 de Mahler, avec la mezzo-soprano Karen Cargill et les Petits Chanteurs du Mont-Royal.
Enfin, la toute dernière soirée (4 août) fera place aux Grands Ballets canadiens qu’on verra pour la première fois au Festival de Lanaudière. Au programme : une chorégraphie d’Edward Clug sur le Stabat Mater de Pergolesi et une chorégraphie de Uwe Scholz sur la Symphonie no 7 de Beethoven. À noter que les oeuvres sont dansées au son de musiques enregistrées.
Festival de Lanaudière
2 août
Orchestre symphonique de Montréal
Kent Nagano, direction
Veronika Eberle, violon
Johannes Brahms, Danses hongroises no 5, no 6, no 7
Concerto pour violon en ré majeur, op. 77
Antonín Dvořák , Symphonie no 5
3 août
Orchestre symphonique de Montréal
Kent Nagano, direction
Karen Cargill, mezzo-soprano
Gustav Mahler, Symphonie no 3
4 août
Les Grands Ballets
Giovanni Battista Pergolesi
Stabat Mater
Chorégraphie : Edward Clug
Ludwig van Beethoven
Symphonie no 7
Chorégraphie : Uwe Scholz