Dans Les Armes, la peur n’est pas seulement une émotion, c’est une arme invisible qui façonne chaque décision. La saison 2 s’ouvre dans l’échec et la suspicion : un ennemi intérieur rôde, et personne ne sait en qui avoir confiance. Cette peur d’une trahison ronge la cohésion des troupes et crée une tension constante.
Pour certains personnages, il s’agit de perdre leur crédibilité militaire, de voir leur secret dévoilé, de perdre leur famille. Au niveau collectif, on peut parler de peur géopolitique : l’idée qu’un adversaire étranger infiltre la base et manipule les événements. Toutes ces peurs agissent comme catalyseur dramatique et poussent souvent les personnages à s’éloigner de leur code moral, à prendre des risques démesurés, à se heurter les uns aux autres.
Rencontrés lors du visionnement de presse, les interprètes ont bien voulu s’ouvrir sur les peurs de leurs personnages.

« Pour Allan Craig, une ancienne relation refait surface. Il y a quelque chose qui ressort d’une mission qu’il a faite en 1997 en Afghanistan avec une collègue… Donc qu’est-ce qui sera dévoilé de ça ? Oui, c’est une peur qu’il va entretenir à travers la saison ».
Cette collègue, c’est en fait un nouveau personnage : Madeleine Philipps interprétée par Macha Limonchik. Il s’agit d’une ancienne majore qui a déjà servi au sein des Forces, et qui entretient une histoire complexe avec le colonel Craig. Elle ravivera chez lui de vieilles blessures, autant personnelles que professionnelles. Elle ne se présente pas clairement comme une alliée ou une ennemie, mais elle détient des informations sensibles, et ses interventions semblent parfois aider, parfois compliquer les choses. Agit-elle pour protéger ou pour déstabiliser ?

« Savard a des tonnes de peur ! C’est ce qui fait qu’il continue à se mettre les pieds dans les plats. La mission à laquelle il a participé est un fiasco à plusieurs égards. Avec son fils, avec la base… Il a trouvé une arme qu’il a ramenée et il va décider d’enquêter là-dessus, il va essayer de savoir d’où vient cette arme-là, pourquoi elle était là, et il va le faire dans l’illégalité. C’est sûr qu’il rentre dans une zone où c’est la peur de mal faire les choses qui entre en ligne de compte, puis ça peut être fatal s’il rate son coup ! Alors oui, il est très motivé par cette peur-là, mais en même temps il est extrêmement déterminé. Il a un idéal de justice, donc cette détermination-là fait en sorte qu’il va passer par-dessus la peur et continuer malgré tout. Et la peur de perdre son fils… Il veut beaucoup trop, cette maladresse qu’il a comme père d’essayer… et de jongler avec plein de choses… C’est son fils, mais c’est aussi son commandant, c’est le pire scénario qui se réalise en ce moment donc oui, il a peur de tout perdre. »

« Dallaire voit en Craig comme une figure quasi-paternelle. Et à part ses amis proches comme Caron, comme feu Wesley, Aiden… son cercle privé est très très mince. Alors ces personnes-là sont les personnes les plus importantes dans sa vie. On l’a vu quand Wesley est mort, ça a tellement été un choc… il est tombé dans le fentanyl, car il ne sait pas comment dealer avec ce genre d’émotions-là. Donc s’il y avait une peur à exprimer, ça serait qu’il arrive quelque chose à ses proches. Malgré que ce soit Dallaire, qu’on l’haïsse un peu, malgré sa cruauté, ça reste un humain. Il a sa garde rapprochée puis il ne faut pas qu’on leur touche.
Aussi, je dirais qu’il a peur que les missions qu’on lui confie échouent. Je pense que c’est vraiment un très très bon soldat. Très fier et hyper compétitif, surtout avec lui-même, mais avec les autres aussi. Donc ne pas réussir ses missions, deviendrait une de ses grandes grandes grandes peurs. »
A la lumière du 2e épisode, ça regarde mal…

« Maria n’a que des peurs en ce moment ! Elle est dans une situation extrêmement difficile, elle est complètement on edge. Elle a quand même tué quelqu’un [à la fin de la saison 1], elle a peut-être la mafia russe sur le dos, elle a son fils avec qui elle perd un peu le contact, son mari aussi; donc elle est dans une situation très très instable qui lui font faire des choses un peu illégales. Elle est en mode survie, elle veut protéger sa famille et puis elle fait le mieux qu’elle peut, mais elle est dans les circonstances extrêmement difficiles. »

Si Bianca Gervais a une peur intense et irrationnelle des ensembles de petits trous, appelée la trypophobie, il en est tout autre de son personnage Gabrielle Auclair que nous découvrirons ce soir. Sergente de la police militaire, elle remplace temporairement Kim Falardeau (Ève Landry).
« Il n’y a rien de moi dans ce personnage là ! C’est une mère qui n’a pas d’instinct maternel, elle aime une sexualité comme plus dans la douleur, sa relation avec l’alcool est tordue. C’est comme si on a mis tous les vices qu’on pardonne moins souvent aux femmes dans ce personnage-là. C’est super le fun à jouer, mais ça va être tough que le public s’attache, j’ai peur qu’on ne s’y attache pas. J’avais peur d’être poche, j’avais plein de peurs ! Peur de sortir un Gun et puis d’avoir l’air d’une pouliche. [Elle rit]. Ce qui me fascine avec mon personnage, c’est que pour son enquête elle va se saboter, elle va toujours se mettre en danger , elle ne pense jamais ce qui fait qu’elle n’a peur, pour l’instant, de rien ! Ça me fait capoter ! »

« La plus grande peur de mon personnage, c’est que ça déraille. Il se passe beaucoup de choses dans les premiers épisodes. On va rapidement voir que la mission a échoué; il y a un otage, des blessés, un disparu… Donc c’est d’essayer de faire en sorte que tout ça ne dégénère pas plus, de se demander ce qu’on dit à la presse… Mon personnage est beaucoup en train d’essayer de sauver les meubles, c’est beaucoup de gestion, oui ! »

« Ivan va avoir des peurs liées à ce qui est arrivé au soldat blessé, mais sinon, s’il a des peurs, il les renie complètement, il ne veut pas les entendre, il ne veut pas en parler, il est très focussé. Mais ce qui va arriver pour le future du soldat blessé, oui ça lui fait peur »

« Rose a un nouveau poste dans la police militaire donc il y a beaucoup d’inconnu, ça la fait appréhender beaucoup. Et son copain qui est mêlé dans des histoires… je veux pas trop en dire, mais ça fait qu’elle est comme un peu en conflit moral, en conflits d’intérêts, donc oui elle a peur, mais elle fonce quand même, comme Audrey dans la vraie vie. »

Autre personnage que nous découvrirons ce soir, Daniel Colin, sous les traits de Patrick Labbé. C’est un paramilitaire canado-russe capturé par l’équipe d’Allan Craig lors de la mission-catastrophe. Il est froid, calculateur et difficile à manipuler. Son passé dans des opérations illégales et ses liens avec des groupes paramilitaires font de lui une source d’informations précieuse, mais son arrogance et son silence compliquent les choses. Craig ne le ménagera pas, on s’en doute, augmentant évidemment les tensions avec Savard, qui désapprouve ses méthodes.
« Je pense que mon personnage n’a pas vraiment de peur, ya pas l’air d’avoir peur de grand-chose. Pour l’instant dans ce que je lis en tout cas, le gars ya peur de rien ! »
De la même trempe que Vanier quoi ! D’ailleurs, il est où Vanier ?
À ne pas manquer, ce soir, 20h à TVA.































































