Joe Bocan, Marie Carmen et Marie Denise Pelletier s’offrent la Maison symphonique pour les ultimes représentations de leur spectacle Pour une histoire d’un soir qui a attiré plus de 50 000 personnes, depuis sa création en 2020. Accompagnées par l’Orchestre symphonique de Montréal, les trois chanteuses ont livré des versions somptueuses de leurs classiques, devant un public attentif qui a multiplié les ovations, en ce mardi soir. En première partie, Luce Dufault a interprété plusieurs de ses succès et des chansons de son dernier album. Compte-rendu d’une soirée nostalgique qui sera présentée pour la toute dernière fois, ce soir, 24 janvier 2024.
Pour une dernière histoire d’un soir
Marie Denise ouvre le bal avec L’âme soeur qui semble résumer la grande complicité qu’elle vit avec ses deux complices de scène. Marie Carmen enchaîne avec Je t’aime mal et À ma façon, alors que Joe Bocan revisite Déranger. Toutes les trois concluent ce medley d’ouverture avec de remarquables harmonies vocales pour Survivre ensemble.
Le public ne tarde pas à réaliser que l’orchestre magnifie ces mélodies connues de tous, qu’il s’agisse de J’ai le blues de vous ou L’Aigle noir, grands succès de Marie Carmen. Avec la complicité de maestro Jean-Michel Malouf, cette opulence de cordes, cuivres, percussions, etc., va comme un gant à Tous les cris les SOS que Marie Denise chante encore et toujours avec une grande ferveur!
L’arrangeur, Benoit Groulx, a aussi trouvé des sonorités à l’image de l’extravagante Joe Bocan qui se déhanche allègrement sur Apocalypso et Repartir à zéro, en plus de multiplier les changements de costumes. Pas de doute, ces trois personnalités fort différentes offrent un spectacle dynamique dans une mise en scène efficace de Michel Poirier.
Au moment de rendre hommage à Luc Plamondon, les trois dames ont invité Luce Dufault qui a livré avec émotion Les uns contre les autres de l’opéra Starmania, où elle a joué le rôle de Marie-Jeanne, dans les années 1990. Toutes les quatre, protégées du producteur Martin Leclerc, ont ensuite chanté ensemble une touchante version de J’ai douze ans, écrite pour Diane Dufresne.
Luce est d’ailleurs revenue sur scène pour se joindre au trio dans l’ultime pièce de la soirée, Pour une histoire de soir, que le public a chanté lui aussi avec coeur. Impressionnant de voir qu’on se souvient si bien, encore aujourd’hui, des paroles de cette chanson enregistrée en 1987!
Malgré la grande popularité de ce spectacle, de nombreux sièges sont restés vides à la Maison symphonique, en ce 23 janvier. Il reste encore des billets pour l’ultime représentation de ce mercredi soir.
Dire combien je t’aime
En début de soirée, Luce Dufault a dû composer avec une sonorisation ingrate durant pratiquement toute sa prestation d’environ 45 minutes. Au programme, entre autres: quelques pièces de son dernier album intitulé Dire combien je t’aime. Plutôt statique, l’interprète est restée assise durant une bonne partie de son tour de chant. Heureusement, le public s’est montré plus enthousiaste au son des refrains mieux connus dont Les soirs de scotch et Des milliards de choses qu’on a eu le plaisir de redécouvrir en version symphonique.