Après ses passages à Paris, New-York, Maroc, entres autres, voilà que le 8 décembre, le rappeur algéro-palestinien Marwane Abdelhamid, connu sous son nom de scène Saint Levant, est monté sur la scène du MTelus à Montréal pour un concert très attendu.
Mais avant tout, en première partie, Lina Makoul, une auteure-compositrice-interprète et productrice Libano-Palestinienne qui a remporté The Voice Israël en 2013 et devenue pop-star, apparaîtra brièvement. Makoul nous a balayés avec ses cordes vocales angéliques mais puissantes. Le public qui était à son comble, a retenu sa respiration en entendant sa voix, une corde sensible avec chaque note qu’elle a à offrir.
Par la suite, à peine entré sur scène, Saint-Levant a soulevé son public en faisant une forte impression. Dès les premières paroles de « On This Land », les cellulaires se sont vite mis en marche, portés en l’air afin de capter ces moments de magies. Tout le monde était euphorique et chantait en unisson en accompagnant le rappeur.
La puissance de ses paroles ont fait vibrer la salle et malgré une mise en scène minimaliste cette dernière était percutante. Bouche collée à son micro, T-shirt blanc où est imprimé le titre d’une de ses chansons « From Gaza with Love », le lover boy arabe nous a donné un concert qui a été bien plus qu’un simple spectacle : une expérience où la musique devient un pont entre la politique, les cultures, les langues et les émotions.
Avec son mélange de pop, rap et influences du Moyen-Orient, sa voix et son style singuliers nous ont transporté dans son univers musical. Né en Palestine et ayant grandi entre plusieurs cultures, Saint Levant incarne l’harmonie entre tradition et modernité.
Ses morceaux, tels que « Forgive Me », « Eye to Eye » et « Face Time », explorent l’amour, l’identité et les racines culturelles. Ses textes, mêlant anglais, arabe et français, résonnent particulièrement auprès d’une génération multiculturelle à la recherche de sens..
En duo
On verra plus tard le rappeur, sex-symbol engagé, fervent militant, multilingue en duo avec Lina Makoul chantant sa chanson phare « From Gaza, with Love » devant le brouhaha et l’excitation de la foule. D’ailleurs, des milliers de fans sont venus exprès des 4 coins du Canada pour applaudir l’artiste.
La folie de l’émotion « 5am in Paris » « Very few Friends » « Galbi », refrains ont été repris par tout le public ceux qui étaient debout, autant que ceux qui étaient assis.
Puis, lorsque le chanteur entame sa chanson « Daloouna » la plus récente d’il y a 2 semaines, une très forte connexion s’installe entre l’artiste et les spectateurs. Plusieurs se mettent à danser la dabkeh ou essaient de l’imiter. Certains ont même porté la « kaffiyé ».
Des cris, des hurlements, applaudissements ont souligné chacune des chansons. Il faut dire qu’à travers sa musique l’artiste veut atteindre le cœur des spectateurs et se faire entendre et il réussit haut la main.
Sa musique n’est autre que le métissage du hip-hop américain, de mélodies orientales et du « chaabi » algérien d’origine arabo-andalouse et sa mise en scène entre le noir total et les flashbacks de son enfance à Gaza présents à travers des photos, des légendes et des souvenirs difficiles.
Finalement avec sa dernière chanson « Deira », tirée de son dernier album est un hommage déchirant qu’il fait à son enfance à Gaza. Le public ému était en unisson et battait des mains.
a performance de Saint Levant au MTelus a laissé comme une impression de voyage dans la musique et une sensation de connexion et de solidarité chez ses admirateurs.