Bienvenue dans un univers absurde où le spaghetti, la musique envoûtante de Jethro Tull, la solitude poignante et l’amour maternel se mêlent à une étrange créature pour vous offrir une soirée théâtrale hors du commun ! Hier soir marquait la première de Ricki, une expérience inoubliable et un examen doux-amer des conflits entre parents et enfants qui se battent contre des monstres, qu’ils soient réels ou imaginaires !
La bataille
Scapegoat Carnivale, une troupe de théâtre multidisciplinaire primée, a ses racines à Montréal. Leur esthétique, profondément ancrée dans le carnavalesque théâtral, captive les spectateurs. Joseph Shragge et Alison Darcy nous entraînent dans un monde brut où nous assistons à une bataille en apparence banale, mais finalement cruciale.
L’histoire
Une femme et son fils de dix ans déménagent à Montréal pour reconstruire leur vie. Gabe Maharjan incarne le fils, qui, avec sa mère, a quitté la ferme où il menait une existence paisible aux côtés des animaux. Une dette a forcé sa mère à vendre la ferme, les obligeant à s’installer en ville.
Le fils, désorienté dans ce nouvel environnement, rencontre Dealer, interprété par Jon Lachlan Stewart, un amateur de blues rock qui vend de la cocaïne et offre une étrange forme d’amitié au garçon. Julie Tamiko Manning, dans le rôle de la mère, campe un personnage féroce et courageux, déterminé à protéger son fils. Leur relation est mise à rude épreuve par l’arrivée mystérieuse d’une créature à leur porte.
La bête
Dès lors, Ricki prend une forme dynamique et absurde. La bête, magistralement interprétée par Jon Lachlan Stewart, oscille entre émotion et violence, étonnant et amusant jusqu’à ce qu’elle se révèle dévastatrice.
La chorégraphie d’Andrew Turner captive l’attention, et la bête est convaincante en tant qu’entité évoluant dans une réalité abstraite, grâce à l’exécution raffinée du costume, fruit d’une collaboration entre Sophie El-Assaad et la cheffe costumière Adrienne Gantenberg.
L’éclairage de Paul Chambers complète cette expérience théâtrale unique. « La pièce est définitivement du côté le plus étrange. J’ai été surpris que nous soyons acceptés au festival, mais j’ai apprécié le Wildside Festival. Les encouragements de la conservatrice Rose Plotek selon lesquels cela correspondait à leur vision », a déclaré Shragge.
Discussion ce soir le 2 février
Scapegoat Carnivale organise une discussion modérée le 2 février avec l’éminent chercheur américain Michael M. Chemers, spécialiste des monstres dans l’histoire du théâtre.
En somme, Ricki du bouc Scapegoat Carnivale est un incontournable au Festival Centaur Wildside ! Venez vivre cette expérience immersive jusqu’au 3 février au 453, rue Saint-François-Xavier à Montréal.
Texte par Joseph Shragge Co-Metteurs en scène et coproducteurs : Alison Darcy et Joseph Shragge Interprètes : Gabe Maharjan, Julie Tamiko Manning et Jon Lachlan Stewart Coproducteur : Victor Pokinko Dramaturge : Deena Aziz Chorégraphe : Andrew Turner Décor, costumes et accessoires : Marie-Eve Fortier Conceptrice du costume de la créature : Sophie El-Assaad Costume de la créature, cheffe costumière : Adrienne Gantenberg
Photo : Helena-Valles