Il régnait une atmosphère véritablement magique mardi soir au Théâtre Gilles-Vigneault, où le spectacle-bénéfice « Nanette – Une soirée pour elle » a rassemblé un public déjà conquis pour célébrer les 80 ans de Nanette Workman et les 50 ans de l’album Lady Marmelade. Pendant plus de deux heures et demie, le public a été plongé dans un hommage intime et profondément humain, porté par une distribution exceptionnelle.
Sous la direction artistique de Maxime Charbonneau, une impressionnante brochette d’artistes ayant tous croisé la route de Nanette est montée sur scène : Louise Portal, Guy Bélanger, Lulu Hughes, Steve Hill, Sylvie Desgroseillers, Martin Deschamps, Nancy Fortin, Bruno Pelletier, Breen Leboeuf, Dan Bigras et plusieurs autres.
Ils étaient accompagnés d’une chorale de quarante enfants de l’Académie Lafontaine, qui a ajouté une touche de fraîcheur et d’émotion à plusieurs tableaux.
Ensemble, ils ont revisité les multiples vies de Nanette : la rockeuse fougueuse, l’interprète sensible, la collaboratrice fidèle, la mère, la muse, l’icône.
La soirée s’est ouverte dans un silence attentif, quand Louise Portal a lu une lettre qu’elle avait écrite à Nanette en 1985, lorsqu’elles étaient voisines et très proches. Sa voix, parfois tremblante, a transmis une amitié profonde et sincère, donnant le ton à une soirée sous le signe de l’amour et du respect.
En deuxième partie, Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications, est venu saluer officiellement l’immense contribution de Nanette au patrimoine culturel québécois.
Bien que Luc Plamondon n’ait pu être présent, il a tenu à marquer l’événement en offrant un bouquet de 80 roses, symbole puissant de leur collaboration et de l’affection qu’il porte à l’artiste.
Le point culminant est survenu lors du final, alors que tous les artistes, rejoints par la chorale, ont invité Nanette à monter sur scène.
Très émue, elle a salué chacun d’eux avant que les premières notes de Lady Marmelade ne retentissent. Incapable de résister à l’appel de cette chanson phare, elle s’est jointe au groupe pour la chanter, à pleine voix, avec toute l’intensité et la présence qui l’ont rendue légendaire.
La salle, déjà debout à plusieurs reprises, a explosé de joie dans une communion rare. Un moment suspendu, gravé dans la mémoire de tous.































































