La cantate Carmina Burana de Carl Orff débute avec une puissance et un dramatisme inégalés. Sur scène, les effectifs augmentés de l’orchestre, les chorales et les trois voix solistes ne peuvent qu’impressionner. « Carmina Burana », en latin, se traduit par « chansons de Beuren »; Beuren étant le monastère bénédictin où les textes médiévaux retrouvés en 1803 ont inspiré Orff.
La cantate en 25 mouvements est divisée en trois tableaux : les joies du printemps, les plaisirs de la taverne et la cour d’amour. Les textes sont chantés majoritairement en latin, parfois en vieil allemand et en ancien français. L’idée qui circulait à l’époque médiévale, selon laquelle la roue de la Fortune gouverne l’existence humaine, a également inspiré Orff : il a d’ailleurs choisi, symboliquement, de commencer et de terminer son œuvre avec le O Fortuna. Après avoir vu et entendu cette œuvre magistrale, on comprend la raison pour laquelle elle a connu un succès instantané et a fait la renommée de son compositeur.
En pièce d’ouverture, une œuvre de l’inclassable Sergei Prokofiev, qui a toujours échappé aux systèmes et aux modes. L’amour des trois oranges en est l’exemple parfait. Cette suite est un mélange féérique d’enthousiasme, de profondeur et de parodie où il démontre son pouvoir d’invention sans limites.
Jean-Marie-Zeitouni, chef
Tracy Dahl, soprano
Benjamin Butterfield, ténor
James Westman, Baryton
La Maîtrise des Petits Chanteurs de Québec
Le Chœur de l’Orchestre symphonique de Québec
Prokofiev : L’amour des trois oranges, suite symphonique
Orff : Carmina Buranaà
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le dimanche 6 novembre à 14 h 30