Mes entrevues avec les artisans du film sont disponibles via ce lien : https://lesartsze.com/entrevues-avec-les-artisans-du-film-dis-moi-pourquoi-ces-choses-sont-si-belles-au-cinema-des-le-21-juin/

Synopsis Le Frère Marie-Victorin se lie d’amitié avec son étudiante Marcelle Gauvreau. Tous deux ont frôlé la mort et partagent le même amour de Dieu et de la nature. Plus tard, elle devient sa collaboratrice. Dans un échange épistolaire qui durera jusqu’à la mort de Marie-Victorin, ils explorent les désirs humains et la « biologie sans voile ». Ce grand amour chaste, l’amour de la flore québécoise pousse Antoine et Roxane, qui les incarnent à l’écran, à s’interroger sur leur propre rapport à l’amour et à la Nature.

 La scénariste et réalisatrice Lyne Charlebois s’est basé sur la correspondance entre le frère Marie-Victorin et son étudiante Marcelle Gauvreau, qui se sont échangé pendant sept ans des « lettres biologiques », qui ont été publiés il y a quelques années aux éditions Boréal. Une toute nouvelle édition de ces lettres, réunis sous un même volume vient d’être publié pour la sortie du film, avec l’image de l’affiche du film comme page couverture. Ce recueil s’intitule Lettres sur la sexualité humaine et explore le désir humain de manière explicite dans les années 1930 et 1940, dans un échange rempli d’amour, de science et d’érotisme.

Avec ce film, la réalisatrice Lyne Charlebois rend un hommage à la flore laurentienne et tous les amoureux de la nature, vont préférer voir ce film sur grand écran pour en apprécier toutes les superbes images. En plus de cette passion pour la flore et la curiosité d’en apprendre plus sur cette nature si inspirante, Marie-Victorin, écrivain et botaniste, fondateur du jardin botanique et son étudiante et confidente Marcelle Gauvreau également botaniste, qui fondera l’École l’Éveil de l’Éveil du Jardin botanique, cherche également à comprendre le fonctionnement de la sexualité humaine, d’un point de vue scientifique, résultant en des lettres à la fois romantiques et érotiques.

Ce film est de toutes les beautés, autant visuel, qu’auditif. Avec une musique signée par Vivianne Audet, Robin Joël Cool et Alexis Martin, sublimement belle et douce et totalement approprié aux images que l’on nous suggère, on ne peut que ressentir une superbe gamme d’émotions de joie et d’excitation sensorielle et spirituelle.

Alexandre Goyette et Mylène Mackay excelle dans leurs rôles respectifs à nous faire croire en cette relation unique et étrange, il faut le dire, pour l’époque. Malgré tous les commentaires qu’ils reçoivent pour le dissuader de continuer leur relation, ils persistent à s’écrire et à s’émoustiller et à s’instruire ensemble.

Ce film nous dépeint l’humain dans toute sa fragilité, toutes ses intempéries et ses humeurs.  Et pour ne pas en faire juste un biopic, la réalisatrice a choisi de faire un film dans un film. Donc, Alexandre Goyette et Mylène Mackay interprètent Antoine et Roxanne, deux comédiens qui jouent les rôles de Frère Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau dans un film. Et c’est ainsi qu’à certains moments, on les voit décrocher de leurs personnages du film. Ces moments servent à engendrer une discussion autour de l’amour, de faire des parallèles entre l’amour, le sexe, la communication autour des relations amoureuses contemporaines, versus ceux de cette époque entre ces deux êtres. Et cela est fascinant.

Parmi les personnages secondaires du film, il y Sylvie Moreau qui incarne la mère Supérieure, de manière très crédible, ainsi que Rachel Graton, qui incarne l’amie de Marcelle et qui est très convaincante dans son jeu. Et il y a Vincent Graton, dans le rôle du père de Marcelle, qui m’a totalement épaté par son jeu.

Ce film en vaut vraiment la peine d’être vu au cinéma, pour la beauté des paysages, de la musique et aussi pour la découverte de l’amour et de la sexualité sous un angle très peu souvent abordé, tout en érotisme et en romantisme. On est voyeur d’une relation amoureuse sur papier, qui nous fait sentir comme si on est en train de lire le journal intime de quelqu’un et qu’on ne devrait pas. C’est beau et c’est excitant. Une belle réflexion sans jugement.

Rappelons que Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles a obtenu le Grand Prix Hydro-Québec lors de sa présentation en première mondiale et en clôture du 41 e Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue et a inauguré le Festival Cinéma du Monde Sherbrooke après avoir été sélectionné en compétition officielle du Festival de Whistler en décembre 2023.

Les Films Opale distribuent le film qui sera à l’affiche le 21 juin 2024, entre autres au cinéma Le Clap.

producteurs ROGER FRAPPIER, SYLVIE LACOSTE, VERONIKA MOLNAR

RÉALISATRICE Lyne Charlebois

SCÉNARISTE Lyne Charlebois

direction de la photographie ANDRÉ DUFOUR

direction artistique YOLA VAN LEEUWENKAMP

costumes SOPHIE LEFEBVRE

son CLAUDE LA HAYE, JEAN-PHILIPPE SAVARD, STÉPHANE BERGERON

distribution des rôles GENEVIÈVE HÉBERT, CATHERINE DIDELOT

1er assistant à la réalisation ÉRIC PARENTEAU

direction de production RENÉE GOSSELIN

montage YVANN THIBAUDEAU

musique originale VIVIANE AUDET, ROBIN-JOËL COOL, ALEXIS MARTIN

PRODUCTEUR Max Films

GENRE Drame

DURÉE 99 minutes

PAYS Canada

LANGUE Français

ANNÉE 2023

DISTRIBUTION

Alexandre Goyette

Mylène Mackay

Rachel Graton

Francis Ducharme

Sylvie Moreau

Marianne Farley

Vincent Graton

Crédits photos : Les films Opale