Les attentes envers le spectacle présenté dans la pyramide PY1 imaginée par Guy Laliberté étaient grandes. En effet, «Au-delà des échos», fresque multimédia dirigée par Gabriel Coutu Dumont, entend raconter l’histoire de l’humanité, allant de la naissance de la vie sur terre, jusqu’à un monde futuriste, le tout en moins d’une heure !
Première constatation: mieux vaut arriver tôt si vous désirez vous asseoir, car il n’y a des fauteuils que pour moins d’une centaine de spectateurs; les autres sont par terre, sur de petits coussins. On avait aussi annoncé un spectacle déambulatoire, permettant aux gens de se déplacer pour admirer les projections de divers angles. Vous aurez compris qu’il n’en n’est rien, car il n’y a pas de place pour déambuler, une fois le spectacle commencé.
D’entrée de jeu, d’impressionnantes projections d’images de feu apparaissent sur toutes les faces intérieures de PY1, puis, on entend la voix de l’écrivain anglo-américain, Alan Watts (1915-1973). L’auteur de nombreux livres sur la spiritualité nous incite d’abord à nous rappeler du sens de l’émerveillement qui nous habitait durant notre enfance. Ensuite, il exprime sa vision de la place de l’humain dans l’univers, du sens de la vie, de notre rapport au temps, etc. Tout est dit en anglais avec sous-titres en français. Comme la musique continue de jouer, on est souvent porté à regarder les sous-titres pour suivre le discours de Watts, ce qui n’aide pas le spectateur à s’abandonner.
Cela dit, oui, ce qu’on voit est souvent très beau ! Gigantesques projections d’images, jeux de lumières et de lasers, sans oublier l’intrigante sphère trônant au milieu de la salle, qui s’ouvrira partiellement vers la fin du spectacle. Mais où est l’émotion ? Pour ce qui est de la trame sonore, on va d’une musique tribale jusqu’à des rythmes techno qui donnent envie de danser, en passant par un rock rappelant Pink Floyd. La sono est épatante, mais pourrait-on réduire un peu les basses ?
Le dernier tableau semble résumer le message écologiste et humaniste du spectacle. On y voit une sorte de jardin, où la nature aurait repris ses droits, accompagné d’une version planante de «Imagine» de John Lennon, interprétée par Dominique Fils-Aimé.
Bref, connaissant la détermination et l’audace de Guy Laliberté, parions que l’équipe de l’espace de création de «Lune Rouge» n’a pas dit son dernier mot et qu’elle saura trouver les clés pour toucher davantage le spectacteur.
Au-delà des échos
Pyramide PY 1, Vieux-Port de Montréal, jusqu’à la fin de septembre