Lulu Hughes, surnommée «la tornade blonde» et reconnue pour sa fougue sur scène, est de retour au Festival de jazz de Montréal, ce soir, 6 juillet. La chanteuse a d’ailleurs publié, sur sa page Facebook, un document rare témoignant de ses débuts au FIJM.
«Je me rappelle de ma première fois. C’était il y a 32 ans! Oh là, là, comme le temps file! Y étiez-vous?» Cette publication est accompagnée d’une photo d’une page du journal La Presse du 29 juin 1991! On y lit: «Loulou Hughes n’a pas mis de temps à réchauffer la nouvelle scène Labatt Blues, coin Clark et de Maisonneuve… Rythm’n Blues, funk, blues… après une heure, le 12e Festival international de jazz avait vraiment pris son envol.»
La chanteuse de 56 ans qui fait carrière depuis plus de 20 ans, offre deux spectacles au FIJM, ce soir.
Lulu Hughes / Scène Rogers – Le Parterre / 21h et 23h / Gratuit
Plein feu sur Tank and The Bangas
«Fusion vivante de funk, soul, hip hop, rock et de spoken word», c’est ainsi qu’on résume le style de Tank and the Bangas, groupe basé à la Nouvelle-Orléans. Cette formation a lancé trois albums studio au cours de la dernière décennie dont Red Balloon. L’ensemble a été mis en nomination dans la catégorie du meilleur nouvel artiste, lors de la cérémonie des Grammy, en 2020.
Tank and The Bangas / Scène TD – Place des Festivals / 21h 30 / Gratuit
Marisa Monte: triomphe d’une reine de la pop brésilienne
À première vue, Marisa Monte pourrait sans doute vous rappeler la Dalida de l’époque de Gigi in Paradisco. Gracieuse et élancée, elle se déhanche élégamment sur ses refrains accrocheurs qui parlent souvent d’amour. Pour son entrée en scène, au Théâtre Maisonneuve, la fille de Carlos Monte, ancien président de la célèbre école de samba Portela, nous apparaît dans une robe scintillante comme une boule disco! Assumant pleinement sa renommée, cette reine de la pop brésilienne arbore même une couronne!
La salle est remplie d’amirateurs venus acclamer la chanteuse et compositrice native de Rio de Janeiro, dont la carrière a pris un tournant international, à compter de 1991, avec l’album Mais. En 1994, elle marque un autre grand coup en enregistrant Verde, anil, amarelo, cor de rosa e carvão avec, entre autres, la participation de l’iconique Gilberto Gil. C’est sur cet opus qu’on retrouve les tubes Maria de verdade, Na estrada et De mais ninguém.
Elle a ensuite gravé de nombreuses autres chansons et, même si elle est restée active comme musicienne en s’intégrant à différents projets, son plus récent album, Portas, lancé en 2021, était son premier album en dix ans.
Ce retour sur disque aura vraisemblablement contribué au succès montréalais de madame Monte qui a tenu l’affiche deux soirs de suite à la Place des Arts. Entourée de huit musiciens, dont une étincelante section de cuivres, ses chansons ont parfois un charmant côté suranné qui ne déplairait sans doute pas au regretté Burt Bacharach.
Multipliant les habiles changements de costumes, sans quitter la scène, elle a le sens du spectacle et elle est dans une forme vocale remarquable! Âgée de 56 ans, Marisa Monte est d’une époque où on prenait le temps d’apprendre avant de se lancer dans le métier. Elle a d’ailleurs étudié le chant en Italie dans les années 1980. Artiste respectée, elle a collaboré avec des pointures telles Laurie Anderson, David Byrne et Philip Glass.
Le temps ne semble pas avoir d’emprise sur sa voix sensuelle et d’une justesse irréprochable. Enjouée, elle s’exprime dans un très bon français durant toute la soirée, en soulignant son plaisir d’être invitée au Festival international de jazz de Montréal qu’elle qualifie d’«historique et prestigieux».
En terminant, je dois dire que mes souvenirs des chansons de Marisa Monte étaient loin dans ma mémoire, lorsque je suis arrivé au Théâtre Maisonneuve, ce mercredi. Mais, dès les premiers instants du concert, j’ai été emporté par les rythmes exotiques et la chaleur humaine de cette performeuse pétillante! Au-delà du spectacle, le public a vécu une vibrante rencontre avec cette fière et talentueuse brésilienne. Bravo et merci au FIJM!