Êtes-vous de ceux pour qui l’album Phoenix de Charlotte Cardin joue pratiquement en boucle depuis son arrivée sur le marché le 23 avril dernier ? Accros vous aussi à Sex to me, Romeo et Anyone who loves me qui nous rappelle Adele ? Pas étonnant, alors, qu’on ait mis le paquet pour le lancement virtuel du tout premier album de la chanteuse québécoise. Compte rendu de ces cinquante minutes «à mi-chemin entre le long métrage et le concert».
La pop teintée de soul de Charlotte nous transporte dans des univers fort différents, qu’il s’agisse du refrain franchement pop de Meaningless, du R&B de Romeo ou de l’ambiance jazzy au piano de Good Girl. Le défi du studio de production montréalais Cult Nation était donc de composer des environnements visuels en harmonie avec chaque chanson.
Voici donc Charlotte au piano séparée par un mur de feu de ses choristes (première photo). Saisissant ! Charlotte en duo avec un oiseau virtuel sur XOXO où elle donne déjà l’impression d’être en duo avec elle même sur le disque, alors qu’on a baissé la tonalité de sa voix sur une piste. Mais, grâce à l’image, le dialogue entre Charlotte et son duettiste ailé génère une tout autre émotion : «You know that I am a lost bet (I am a lost bet) / But sometimes I go and forget / ‘Cause one day we met / Oh, one day we met and we went wild». Sur Sex to me, elle enlève son manteau, puis son chandail et même sa camisole, mais la caméra n’en montre pas plus qu’il faut. C’est ainsi que chaque chanson devient en quelque sorte un tableau.
Bien qu’on ait voulu nous faire entrer dans l’intimité de l’artiste, les six premières minutes du lancement où elle est assise sur un divan de son salon m’ont parues longues. Surtout que son visage est la plupart du temps en gros plan et qu’elle ne regarde pas la caméra à ce moment. C’est plutôt surprenant aussi de voir arriver Je quitte (la seule chanson en français) au bout d’une vingtaine de minutes, alors que le Phoenix s’apprête justement à nous dévoiler ses plus beaux atours.
Charlotte qui a retouché la plupart des chansons pour ce tournage donne l’impression d’être «live». On lui apporte sa guitare, puis elle se déplace lentement vers le piano, un peu comme si tout cela se déroulait en temps réel. Quelques mots de remerciements en français puis en anglais et l’on se dit que c’est quand même particulier de lancer un tout premier album en étant déjà prête pour les ligues majeures !
Phoenix Experience sera disponible jusqu’à dimanche pour les gens qui n’avaient pas encore fait l’achat d’un accès.
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