Du nouveau, cet été, au Festival de Lanaudière qui a choisi le comédien Benoît Brière comme porte-parole. De plus, le Festival commence environ une semaine plus tôt que d’habitude pour permettre à l’OSM et son chef Rafael Payare d’offrir au public québécois des oeuvres qu’ils iront présenter en tournée en Corée du Sud, dès le début de juillet. Cette 45e édition est aussi marquée par le retour de vedettes internationales. William Christie et Les Arts Florissants, Pierre-Laurent Aimard, ainsi que l’ensemble allemand Akamus proposent en quelque sorte trois mini-festivals dans le Festival. Explications.
Du 30 juin au 7 août, il y aura quatorze concerts à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay et dix dans des églises de Lanaudière. «Le Festival revient ainsi à une offre comparable à celle d’avant la pandémie», se réjouit le directeur artistique Renaud Loranger. À cela s’ajoute les cinq concerts de la nouvelle série Hors les murs faisant place à des «artistes de la relève». Quatre projections gratuites de films musicaux complètent la programmation.
Ouverture du Festival avec l’OSM
En ouverture du Festival, on retrouve les musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal, à la veille de leur départ pour leur première tournée internationale sous la direction de Rafael Payare.
Sur la scène de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, ils interpréteront la majeure partie des pièces qu’ils vont bientôt jouer dans des salles sud-coréennes.
Le 30 juin, avec la violoniste américaine Hilary Hahn, on aura droit, entre autres, au Concerto pour violon no 1 en ré majeur de Prokofiev.
Le lendemain, la même soliste jouera le Concerto pour violon en la mineur, op. 53 de Dvořák. Le programme du 1er juillet fera aussi place à La Valse de Ravel et La Mer de Debussy.
Célébrer Beethoven
Parmi les visiteurs internationaux, on pourra enfin voir l’orchestre allemand Akademie für Alte Musik Berlin (première photo) qui devait se produire au Festival de Lanaudière en 2020, lors du 250e anniversaire de naissance de Beethoven. «Partout sur la planète, les célébrations de l’oeuvre du grand Ludwig ont été annulées à cause de la pandémie. Alors, deux ans plus tard, nous allons faire comme si nous étions en 2020, puisqu’il n’est jamais trop tard pour célébrer un génie!»
Monsieur Loranger précise qu’une quarantaine de musiciens joueront sur instruments d’époque pour ces trois concerts d’Akamus, où il n’y aura pas de chef : «l’orchestre est mené par le premier violon». Au programme, entre autres, la Symphonie no 3 (le 15 juillet), la Symphonie no 5 (le 16 juillet) et finalement la «Pastorale» (Symphonie no 6), le 17 juillet.
Du jamais vu au Festival
Les 22 et 23 juillet, le pianiste français Pierre-Laurent Aimard propose à lui seul une expérience musicale encore jamais vécue au Festival. En quatre concerts répartis sur une période de moins de 24 heures, il livrera le Catalogue d’oiseaux d’Olivier Messiaen, qui traduit la beauté des chants d’oiseaux. «Cette oeuvre était une forme de démarche écologiste non-militante avant l’heure», estime le directeur artistique du Festival.
Pierre-Laurent Aimard qui fut un proche de Messiaen, propose quatre prestations d’environ 45 minutes, «à des heures qui correspondent approximativement aux moments du jour et de la nuit où l’on entendrait habituellement ces oiseaux chanter dans la nature», souligne Loranger.
«On est en train de peaufiner les activités qui seront offertes entre les prestations. Il y aura une conférence du musicologue Benjamin Goron et probablement du yoga, de la méditation, etc.»
Chants d’oiseaux, miroirs de l’âme : le 22 juillet à 22 h, ainsi que le 23 juillet à 8h, 14h et 17h, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay.
«Le pape du baroque»
L’édition 2022 du Festival de Lanaudière restera sans doute associée à la visite du célèbre chef d’orchestre et claveciniste américain naturalisé français William Christie qui prendra part à quatre concerts. Deux d’entre eux seront présentés avec l’ensemble Les Arts Florissants, dont il est le fondateur. Environ vingt-cinq musiciens seront du voyage à Lanaudière, insiste Renaud Loranger.
Le 30 juillet, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay, William Christie et Les Arts Florissants interpréteront L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato, «ode pastorale» de Handel (chantée en anglais avec surtitres français et anglais). Rachel Redmond, soprano / Nicholas Scott, ténor / Sreten Manojlovic, basse / William Christie, direction et clavecin.
Le 1er août, à la Cathédrale de Joliette, le chef et son ensemble proposent «Les Grands Motets de Charpentier». Au programme, entre autres : Magnificat, H. 77 et Te Deum H. 147.
Le 2 août, William Christie (clavecin) se joint au nouveau violon solo des Arts Florissants, Théotime Langlois de Swarte, pour jouer des oeuvres de Handel, Senaillé et Leclair, à l’église Saint-Paul-de-Joliette.
Enfin, le 3 août, le claveciniste ainsi que la mezzo-soprano Lea Desandre et le luthiste Thomas Duford proposent «Airs baroques français et mélodies romantiques» (Charpentier, Lambert, Offenbach, etc.), à l’église de Saint-Norbert.
L’Orchestre Métropolitain pour terminer
Pour terminer cette édition, l’Orchestre Métropolitain et Yannick Nézet-Séguin seront à l’honneur.
Le 6 août, ils présenteront une version concert du drame lyrique de Wagner, La Walkyrie.
Enfin, le 7 août, l’OM et son chef accueilleront la pianiste française Hélène Grimaud. Au programme : le Concerto pour piano en la mineur, op. 54 de Robert Schumann et des oeuvres de Felix Mendelson.
Le Festival de Lanaudière : du 30 juin au 7 août
La première photo est une affiche où l’on voit des musiciens de l’ensemble allemand Akamus