Après Haïti en 2013, voilà que le Mexique est mis à l’honneur dans le cadre de cette nouvelle édition du Salon du livre de Montréal ! À titre de pays invité, le Mexique verra une importante délégation de ses créateurs, composée notamment d’auteurs et de professionnels, converger vers la métropole québécoise. Le Pavillon du Mexique sera le lieu privilégié pour rencontrer les auteurs et les autres professionnels de la délégation. De plus, on y retrouvera plus de 1 000 titres ayant un lien avec le Mexique ou encore la littérature hispanophone, en langue d’origine et en traduction française.
« Le Salon du livre de Montréal est une icône du monde de la promotion de la littérature et la créativité intellectuelle étant, depuis 1978, la foire qui présente la plus grande collection de livres, particulièrement francophone, en Amérique du Nord. Montréal est une grande métropole canadienne, deuxième ville du pays. Elle regroupe une population multiculturelle importante. Vingt-deux mille Québécois d’origine mexicaine, des dizaines de milliers de Latino-Américains et des milliers de lecteurs avides de littérature en espagnol résident dans cette ville. L’édition 2016 du Salon encourage la promotion de la littérature hispanique dans le cadre d’une communauté latino-américaine grandissante et de l’espagnol comme quatrième langue la plus parlée et chaque jour plus demandée dans la province. » — Alejandro Es-vill, consul général du Mexique à Montréal.
Voici les huit auteurs venus du Mexique et attendus au Salon :
ANA GERHARD
Pianiste, Ana Gerhard a réalisé ses études à l’Académie Ars Nova de Barcelone, au Conservatoire de Lausanne — où elle a reçu une bourse du gouvernement suisse — et au Conservatoire National de Musique de Mexico. Comme soliste, elle a donné des concerts de piano au sein de divers ensembles de musique de chambre au Mexique, en Espagne, en France et en Suisse. Parallèlement à sa carrière en tant qu’interprète, elle s’est dédiée à promouvoir la passion pour la musique de concert auprès des enfants, en réalisant des émissions radiophoniques pour Radio Educación et Opus 94 ainsi que des spectacles de marionnettes avec la compagnie Allegro Scherzando, qu’elle dirigeait. Elle a publié les livres Seres fantásticos et Las aves chez Océano Travesía, dans la collection Musique de concert. Au Québec, elle signe les textes et la sélection musicale des deux livres-disques Le chant des oiseaux (2013) et Jeux d’eau (2016), qui initient les enfants de 7 à 9 ans à la musique classique. Les deux titres sont parus chez La montagne secrète.
CLAUDIA HERNÁNDEZ DE VALLE ARIZPE
Née à Mexico en 1963, Claudia Hernández de Valle Arizpe est poète et essayiste. Elle a publié dix livres de poésie et trois essais. En 1997, elle recevait le Prix National de Poésie Efraín Huerta pour son livre Deshielo. Ses poèmes apparaissent dans des anthologies du Mexique et à l’étranger. Ils ont été traduits notamment en anglais, français, néerlandais et chinois mandarin. En 2010, elle obtient le Prix Iberoamericano de Poesía Jaime Sabines. Lauréate du VIIe Concours littéraire International Sor Juana Inés de la Cruz en 2015 pour A salvo de la destrucción, elle assure, depuis janvier 2016, le poste de Coordonnatrice Culturelle de la Maison du Poète « Ramón López Velarde » à Mexico. Elle a été membre du Système National de Créateurs d’Art et enseignante dans plusieurs universités.
FRANCISCO HINOJOSA
Né à Mexico en 1954, Francisco Hinojosa a fait des études de Langue et Littérature Hispanique à l’Université Nationale Automne du Mexique (UNAM). Avant de se consacrer à l’écriture, il a été éditeur de plusieurs journaux. Il a publié plus de cinquante livres de poésie, de nouvelles, chroniques de voyage, journalisme, essais, littérature jeunesse et plusieurs anthologies. Parmi ses livres : Robinson perseguido, La peorseñora del mundo, La fórmula del doctor Funes, Una semana en Lugano, Ana, ¿verdad?, Informe negro, Un tipo de cuidado, Migraña en racimos, Mexican Chicago, La nota negra, Cuéntame,
Poesía eras tú, El tiempo apremia et Emma. Plusieurs de ses œuvres ont été traduites en anglais, coréen, portugais, italien, polonais, lituanien et estonien. Il a été auteur et collaborateur de textes scolaires, ainsi que compilateur de plusieurs anthologies de textes pour l’enseignement. En 1993, il obtient le Prix National de Nouvelle de San Luis Potosí et le soutien du Système National de Créateurs d’Art (1993-2003). En 2015, il est nommé Ambassadeur du Salon International du Livre Jeunesse de Mexico.
ALBERTO RUY-SÁNCHEZ
Né à Mexico en 1951, Alberto Ruy-Sánchez a fait des études à Paris où il a obtenu un doctorat. Il est devenu éditeur et écrivain, sous la direction de Roland Barthes, Gilles Deleuze et Jacques Rancière. À son retour au Mexique, il travaille avec Octavio Paz, et depuis 1988, il codirige avec Margarita de Orellana, la revue Artes de México. Son premier roman, Les visages de l’air, a reçu le prix littéraire Xavier Villaurrutia, le plus important au Mexique, et a
démarré une exploration poétique et narrative du désir continué dans les romans Les lèvres de l’eau, La peau de la terre, Neuf fois neuf choses que l’on dit de Mogador (Allusifs, Paris) et À mon corps désirant (Galaade, Paris 2012) : un cycle connu comme Le Quintet de Mogador, traduit et récompensé en plusieurs langues. Son œuvre de narrateur, poète, essayiste, forte de 23 titres, a été saluée par une vingtaine d’institutions dont la fondation Guggenheim à New York, et par la France, qui l’a fait Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Le Festival de Montauban, Lettres d’Automne 2010, a été consacré entièrement à son œuvre. Il exerce son écriture sous plusieurs formes, entre autres sur Twitter : @AlbertoRuy.
ENRIQUE SERNA
Enrique Serna est né à Mexico en 1959. Depuis la parution de son premier roman, Señorita México, jusqu’à aujourd’hui, l’œuvre d’Enrique Serna a captivé des milliers de lecteurs. Avec El seductor de la patria, « l’un des grands romans latino-américains des dernières décennies », selon l’historien littéraire Seymour Menton, Enrique Serna a obtenu le prix Mazatlán de Littérature. Ses nouvelles, recueillies dans les livres Amores de segunda mano, El orgasmógrafo et La ternura caníbal, se trouvent parmi les principales anthologies du genre. En 2003, il a été inclus par Gabriel García Márquez dans une anthologie de ses
romanciers mexicains favoris publiée par la revue Cambio. En 2004, il présente le roman Ángeles del abismo, honoré par le Prix de Narration Colima. Par ailleurs, il a fait paraître le roman urbain
Uno soñaba que era rey, le thriller satirique El miedo a los animales, les romans intimistes Fruta verde et La sangre erguida (Prix Antonin Artaud 2010). Il a aussi publié les recueils d’essais Las caricaturas me hacen llorar et Giros negros. Ses œuvres ont été traduites en français, italien, anglais et portugais.
DAVID TOSCANA
David Toscana est né en 1961 à Monterrey. Marqué par l’influence des classiques espagnols et par des écrivains latino-américains comme Onetti et Donoso, David Toscana a publié cinq romans et un recueil de nouvelles. Il est considéré comme l’un des romanciers mexicains les plus inventifs de sa génération. Son roman El último lector, paru en 2005, obtient le Prix Colima, le Prix Fuentes Mares et le Prix Antonin Artaud France-Mexique. Sa version en français est parue en 2009 chez Zulma. Dans ce dernier, comme dans ses autres romans, David Toscana offre, entre le réalisme et le fantastique dans la ligne droite de Cervantes, une réflexion virtuose sur les enjeux de la fiction. Ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues. « De page en page, on voit double, on voit triple, on voit magique. Certains ont l’alcool gai. Toscana a l’imagination heureuse », écrivait Frédéric Vitoux, dans le magazine Le Nouvel Observateur.
JORGE VOLPI
Né à Mexico en 1968, l’écrivain Jorge Volpi est auteur de plusieurs essais et romans. Il a écrit, entre autres, À la recherche de Klingsor et Le temps des cendres, lauréat du prestigieux prix espagnol Biblioteca Breve et du Prix Mazatlán 2009 du meilleur écrivain mexicain. Auteur incontournable, membre avec Ignacio Padilla, Eloy Urroz, Pedro Angel Palou, Ricardo Chávez Castañeda et Vicente Herrasti du mouvement du « Crack » dont le manifeste rejette la facilité des best-sellers et revendique une littérature mexicaine critique et réflexive, il sait réunir dans ses romans la grande histoire et les conflits les plus intimes.
LE SALON TIENDRA DEUX EXPOSITIONS QUI CÉLÈBRENT LE MEXIQUE !
Le Pavillon du Mexique sera le théâtre d’une exposition d’une quarantaine d’illustrations d’artistes mexicains. Ces œuvres sont toutes issues du XXV Catalogue d’Illustrateurs de publications d’enfance et de jeunesse qui met à l’honneur annuellement des illustrateurs mexicains remarquables. En effet, depuis plus de trente-cinq ans, la mission première du Salon International du Livre d’Enfance et de Jeunesse (FILIJ), qui se tient à Mexico, est de promouvoir la lecture et de faire naître l’amour des livres. C’est pour cette raison que, dans le cadre du FILIJ, la Direction générale de publications (DGP) fait appel au XXV Catalogue d’Illustrateurs de publications d’enfance et de jeunesse qui rassemble les illustrations, choisies par jury, des 3 gagnants, des 7 mentions honorifiques ainsi que des 30 artistes sélectionnés parmi les 152 œuvres participantes. Une extraordinaire collection d’illustrations jeunesse à ne pas manquer.
De plus, à L’Espace René Derouin, une seconde exposition, elle aussi directement liée au Mexique, présentera trois œuvres du célèbre artiste et auteur René Derouin. Fervent amoureux du Mexique, de sa culture et de son peuple, M. Derouin a accepté de participer à cette nouvelle édition du Salon et sera sur place pour rencontrer les visiteurs et faire connaître dix de ses livres qui parlent du Mexique ou encore qui ont été réalisés dans ce pays, dont deux nouveaux.
FRIDA KAHLO : CORRESPONDANCE, PAR SOPHIE FAUCHER Samedi 19 novembre, 19 h, au Cabaret Lion d’or
Lettres, messages, confessions, poèmes, journal intime… Frida Kahlo s’est écrite comme elle s’est peinte. Au cours d’une lecture aux allures de fiesta – en compagnie des Mariachi Figueroa –, Sophie Faucher vous invite à plonger dans l’univers littéraire et musical de cette femme de génie. Ses écrits, contrairement à ses tableaux, n’étaient pas destinés au grand public. Frida Kahlo : correspondance est un regard intimiste retraçant l’existence de Frida peintre, Frida engagée, Frida malade, Frida amoureuse des hommes mais aussi des mots… avec la douleur que cet amour suppose.