L’opérette française La belle de Cadix renaît dans une mise en scène d’Alain Zouvi, avec sept solistes et une trentaine de choristes, accompagnés par l’orchestre de l’Opéra bouffe du Québec qui regroupe une quinzaine de musiciens. Convaincu que le public sera au rendez-vous, l’OBQ prévoit cinq représentations. Qu’est-ce qui attire les gens à l’opérette de nos jours ? Alain Zouvi répond à nos questions.
Comment définir l’opérette ? Le dictionnaire linternaute indique : «Oeuvre théâtrale légère où s’alternent les parties chantées et parlées». C’est là une différence importante par rapport à l’opéra où généralement tout est chanté, souligne l’homme de théâtre qui n’en n’est pas à sa première expérience à l’opérette. Metteur en scène de La Fille du tambour-major de Jacques Offenbach à l’OBQ, en 2019, Zouvi résumait ainsi ce spectacle lors d’une entrevue aux ArtsZé : «C’est comme un Feydeau avec de la musique !»
Même si la dynamique et l’histoire de La belle de Cadix sont tout autres, on y trouve aussi des composantes favorites d’un large public. «Le rêve et l’amour sont toujours d’actualité et moi ce que j’adore, c’est de pouvoir m’amuser avec des personnages amoureux, car ils sont souvent un peu gagas, un peu aveuglés par l’amour. C’est très propice à la mise en scène de moments cocasses !»
L’histoire de La belle de Cadix
Lors du tournage d’un film en Espagne, la gitane Maria-Luisa est engagée pour donner la réplique à la vedette de cinéma Carlos Medina. Durant le tournage, après un mariage fictif que tous croient réel, Carlos et Maria-Luisa finissent par s’avouer leurs sentiments. Ensuite, quelques quiproquos et revirements viendront les séparer mais l’amour sera plus fort que tout et ils seront réunis à nouveau !
Truffée de mélodies accrocheuses de Francis Lopez, La belle de Cadix est considérée comme l’oeuvre qui a permis au phénoménal Luis Mariano d’accéder à la célébrité, dès 1945. Faut-il rappeler que ce chanteur né en Espagne et décédé prématurément en 1970, à l’âge de 55 ans, a connu une très grande popularité, entre autres, au Québec ? Pas étonnant que les refrains de cette opérette soient encore familiers aux oreilles de plusieurs d’entre nous.
«Romantisme intense !»
La musique et les chorégraphies amènent le metteur en scène à travailler en étroite collaboration avec deux partenaires majeurs dans ce spectacle. «Mon expérience en musique se résume à avoir joué du «drum», il y a quelques années; je me laisse donc souvent guider par le directeur musical Simon Fournier pour définir le jeu de mes personnages. J’ai aussi le bonheur d’être épaulé par Monik Vincent dont les chorégraphies sont une partie intégrante de la mise en scène.»
Quel est le principal défi que représente ce spectacle à vos yeux ? «La Belle de Cadix, c’est d’un romantisme intense ! Pour que le public embarque dans cette histoire, il faut que les chanteurs soient entièrement impliqués !» C’est donc dans cet esprit qu’Alain Zouvi dirige l’équipe de chanteurs lyriques et de comédiens-chanteurs formée de Charlotte Vigneault (Maria-Luisa), Emmanuel Hasler (Carlos), ainsi que Samira Tou (Pépa), Rosalie-Lane Lépine (Cécilia), José Dufour (Manillon), Philippe Gobeille (Dany Clair) et Daniel Murphy (Ramirez).
L’Opéra bouffe du Québec
L’Opéra bouffe du Québec est une compagnie productrice d’opérettes qui œuvre à Laval depuis 1978. Elle s’est donnée pour mission de garder vivants les grands classiques de l’opérette. Reconnu organisme de bienfaisance depuis janvier 2015, l’OBQ doit sa vitalité à plus d’une trentaine de choristes bénévoles qui, en plus de chanter et danser, administrent la compagnie et participent à la confection des décors et des costumes. www.operabouffe.org
La belle de Cadix, opérette de Francis Lopez
Avec : Charlotte Vigneault, Emmanuel Hasler, Samira Tou, Rosalie-Lane Lépine, José Dufour, Philippe Gobeille et Daniel Murphy
Mise en scène : Alain Zouvi
Chorégraphies et assistance à la mise en scène – Monik Vincent
L’Orchestre de l’OBQ / Simon Fournier, dir.
Au Théâtre des Muses de la Maison des arts de Laval
Dates de représentations
22 et 28 octobre 2022, à 19 h 30
23, 29 et 30 octobre 2022, à 14 h
Maison des Arts de Laval – 1395, boul. de la Concorde Ouest