Au cours des dernières années, le Cabaret du Casino de Montréal n’a fait que mettre la barre de plus en plus haute pour ce qui est de la qualité de ses spectacles. Cabaret en fête présenté jusqu’au 4 janvier 2020 ne fait pas exception à la règle. Tant et si bien que dès la levée du rideau, on est saisis par la scène déployée sur quatre niveaux, qui met en évidence sept musiciens chevronnés aux cuivres (trombone, saxophone, trompette), aux claviers, à la batterie, à la guitare et à la basse, tous baignés dans des créations lumineuses faites d’ombres, de lumières, d’images et de couleurs plus épatantes et imaginatives les unes que les autres.
Ainsi, sur un feu roulant et incessant, neufs danseurs dont six femmes et quatre chanteurs dont deux hommes s’attaqueront à un répertoire pop multigénérationnel en commençant par les années 60 pour se terminer à aujourd’hui.
D’entrée de jeu, le chanteur Martin Lacasse, aussi un danseur naturel au rythme dans le sang, brisera la glace avec son interprétation de Soul Man de Sam & Dave (1967). Puis David Latulippe, un artiste au large registre, devenu lui aussi membre régulier de la troupe du Cabaret du Casino, poursuivra la cadence avec un célèbre Marvin Gaye, I Heard It Through The Grapevine. Quant au répertoire d’Aretha Franklin, c’est l’incomparable Nancy Fortin qui livrera avec passion Chain of Fools, Respect et Think de sa puissante voix et qui récoltera des ovations des spectateurs pour Someone like you et Rolling in the deep d’Adèle. Poker Face, Bad Romance et Born this way, de Lady Gaga seront interprétées dans un style aussi excentrique que l’originale par Rita Tabbakh. Bref, une entrée en matière saisissante qui happe de ce seul élan un parterre de convives fous de joie.
Parmi les artistes à l’honneur durant ce spectacle, on retrouvera aussi le meilleur d’ABBA et de Bruno Mars qui eux aussi auront droit à leurs dix minutes de gloire.
Par ailleurs, le spectacle est aussi composé de medleys des années 60, 70, 80, de 1990 à 2009, et de 2010 à aujourd’hui. Le choix des chansons est une des richesses de ce spectacle car bien que ces mélodies aient marquées des époques, placé dans ce contexte magique, chantées par des gens doués qui n’étaient pas encore nés, ces petites oeuvres deviennent intemporelles et intergénérationnelles.
Sous les projecteurs également, il y a ces danseurs sexys, découpés au couteau, souples et puissants tandis qu’on envie les fessiers de ces blondes danseuses qui ont l’air de s’amuser. Même les serveurs du Cabaret seront invités à monter sur scène pendant la chanson Celebration de Kool and the Gang. Les nombreux costumes sont sensationnels, recherchés et dignes de ce qu’on retrouve à Vegas, non seulement ceux portés par les danseurs mais aussi que revêtent les chanteurs. Je pense au costume au style interstellaire de Nancy Fortin quand elle attaque Mamma Mia, au veston et sa boucle or, portés par Martin Lacasse pour Runaway Baby de Bruno Mars et au costume avec ceinture tribale pour baladi qu’elle danse d’ailleurs, portée par Rita Tabbakh pendant Whenever, Whenever de Shakira.
Les medleys rassemblent le meilleur cru des grands succès des Rihanna, Jennifer Lopez, Beyoncé mais aussi ceux de Maroon 5, Justin Timberlake, Taylor Swift, etc. Cabaret en fête provoque un véritable éveil des sens. Et on ne peut qu’admirer l’énorme travail en coulisse de ces artistes qui se présentent sur scène, mais aussi ceux derrière la scène grâce à qui le miracle se produit.
Un spectacle à ne pas manquer pour vraiment s’évader…
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Cabaret en fête
Jusqu’au 4 janvier 20202
Cabaret du Casino de Montreal
Photos: Cabaret du Casino et Ricardo Briceno.