C’est le TNM qui accueillera la Comédie-Française à Montréal, du 25 juillet au 4 août avec Lucrèce Borgiala célèbre oeuvre de Victor Hugo. La mise en scène est de Denis Podalydès. La distribution est composée d’Elsa Lepoivre dans le rôle-titre, d’Éric Ruf, Christian Hecq, Gilles David, Jérémy Lopez, Clément Hervieu-Léger, Nâzim Boudjenah, Elliot Jenicot, Benjamin Lavernhe, Claire de La Rüe du Can et Gaël Kamilindi. Et Théo Comby Lemaitre, Pénélope Avril, Vanessa Bile-Audouard et Marianna Granci. Les billets seront disponibles à compter du 31 mai 2017.
L’histoire
dissimulée dans la féerie du carnaval. Piquée par l’affront des amis de Gennaro qui l’ont démasquée, et soupçonnée d’adultère par son mari Don Alphonse, Lucrèce enclenche une vengeance déchirante dont l’implacable dessein ne peut être qu’inextricablement lié à la destinée de son fils.
DE VICTOR HUGO
Après la censure de Marion de Lorme et le retentissant Hernani , terrain de « bataille » entre tenants du classicisme et partisans du romantisme, Victor Hugo (1802-1885) écrit successivement en 1832 Le roi s’amuse et Lucrèce Borgia . « Nées au même moment, sur le même point du cœur » (Préface), les deux pièces diffèrent par leur forme et leur destinée. Le roi s’amuse est interdit par le pouvoir royal dès la première représentation à la Comédie- Française tandis que Lucrèce Borgia, dont Hugo suit scrupuleusement les répétitions, prospère au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Hugo déforme la réalité historique et l’adapte à sa vision dramatique en entachant de fratricide non pas César Borgia mais Lucrèce, fine lettrée protectrice des arts, muée en monstre pétri d’amour maternel. Perçue par George Sand comme l’œuvre « la plus puissante » de Hugo, Lucrèce Borgia, image d’un « théâtre de la cruauté » tel que l’entend Antonin Artaud, représente pour son auteur une victoire sur le pouvoir et la censure.