Le film MALEK réalisé par Guy Édoin (Ville-Marie, Marécage), scénarisé par Claude Lalonde et produit par Réal Chabot (Films du Boulevard) prend l’affiche dès le 18 janvier 2018. Adapté du roman à succès Le Cafard (Cockroach) de l’auteur libanais Rawi Hage, ce film met en vedette l’acteur français Tawfik Jallab (Malek), Karine Vanasse (Geneviève), le dramaturge Mani Soleymanlou (Reza), l’actrice espagnole Hiba Abouk (Shoreh), l’actrice libanaise Manal Issa (Souad) et l’acteur libanais Wissam Fares (Tony).
Synopsis : Malek, un immigrant libanais de Montréal, est hanté par la mort de sa sœur. Convaincu qu’il aurait pu éviter cette tragédie, rongé par la culpabilité, il vit presque en ermite, seul, et sans travail. Geneviève, une psychologue l’aide à revisiter son passé alors qu’au même moment il fait la rencontre de Shohreh, une jeune iranienne dont il tombe amoureux. Une nouvelle vie s’ouvre ainsi à lui et il trouve rapidement du travail. Malek arrive peu à peu à regagner sa dignité, mais le passé refait surface au point où il est poussé, presque malgré lui, à régler enfin ses comptes avec lui-même.
À part Karine Vanasse, et Mani Soleymanlou, dont la qualité de jeu est toujours impeccable, je ne connaissais aucun des acteurs du film, puisque ce sont principalement des acteurs qui ne sont pas d’ici. Mais j’ai bien apprécié découvrir ces talents venus d’ailleurs. Hiba Abouk, Manal Issa, Wissam Fares sont très crédibles dans leurs personnages et on s’y attache rapidement. Tawfik Jallab, qui incarne Malek, réussit autant à nous attendrir qu’à nous faire rager avec lui de ce qui se passe dans son pays. Son jeu non verbal est aussi efficace que ses répliques qu’on ne peut oublier. J’en ai retenu deux qui m’ont fait réfléchir : «Au Liban, le pacifisme c’est un luxe… En Occident, c’est moins violent, mais c’est plus hypocrite.»
Les moments les plus intéressants du film, pour moi, sont les séances de thérapie entre Malek et Geneviève (Karine Vanasse). J’aime la manière dont elle avance tout doucement pour que Malek se livre peu à peu à elle. Mais est-elle prête à entendre ce qu’il a à dire?
Avec souvent la caméra à l’épaule, avec de gros plans sur les visages des personnages, le spectateur suit Malek dans son cheminement, sa thérapie, son retour à la vie normale, si c’est possible, suite à sa tentative de suicide. On est donc très proche de Malek et ce qu’il vit. C’est un film intimiste, réaliste et actuel qui ne peut que nous mener à une réflexion.
Bien que l’histoire soit bien amenée et qu’on est y captivé, j’ai trouvé le rythme du film un peu lent et la fin m’a laissé sur ma faim. Le réalisateur a su bien créer les ambiances du film avec la musique,les éclairages et les jeux de caméra appropriés. Aussi, c’est intéressant d’alterner entre Montréal et le Liban, dans le présent et le passé, cela nous permet de voir les différences entre ces deux mondes. Finalement, j’aime bien la proposition de Guy Édoin lorsqu’il fait apparaitre la thérapeute dans l’appartement de Malek. C’est une bonne façon de montrer le dilemme de Malek et les réflexions que la thérapeute sème en lui.
Sortie en salle : 18 janvier 2019
Distribution : Tewfik Jallab, Karine Vanasse, Mani Soleymanlou, Hiba Abouk, Manal Issa et Wissam Fares et Mohamad Almasri
Réalisation Guy Édoin
Scénarisation Claude Lalonde
Producteur Réal Chabot (Films du Boulevard)
Direction de production Yanick Savard
Direction post-production Érik Daniel
Direction de la photographie Michel La Veaux
Direction artistique Frédéric Page
Création des costumes Julia Patkos
Montage Yvann Thibaudeau
Musique Olivier Alary
Conception sonore Claude Beaugrand
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=gZ1nYBxPN6k
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Crédit photos : Courtoisie des Films du Boulevard et des Films Séville