Voilà un jeune chef prometteur qui mériterait bien d’enfin prendre la direction d’un orchestre majeur d’ici. Ce n’est jamais la faute du public quand les salles se dégarnissent ou qu’on doive en catastrophe annuler des programmes.

Un autre jeune chef, Simon Rivard restait en quête d’un bâton auprès d’un orchestre largement subventionné avant que l’Alberta ne nous le ravisse: le but de nos écoles de musique et orchestres subventionnés est de permettre l’exercice et l’acquisition durable d’expérience par les jeunes chefs. Empêcher ça par égocentrisme ou vedettariat ruine tout.

On peut mettre du vernis tout partout de nos jours, et jusqu’au bout des mots sortant des lèvres, mais rien de reluisant à ces faits d’acquisition d’un orchestre « à vie » n’est justifiable, empêchant de jeunes chefs québécois de grandir ici parmi nous au lieu de les voir contraints de fuir en France, ou en Alberta, faute de mieux.

Aperçoit-on le destin de Jacques Lacombe se plaquer sur nos jeunes chefs prometteurs? Je dois dire que c’est injustifiable de bloquer un poste de direction d’orchestre quelque valetaille qui la défende ou la préconise.

Canta, no lloré! Vive Ravel!

Dans le cadre de la même représentation musicale, L’Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel d’une durée de 45 minutes prendra donc l’affiche du 6 au 9 février à la Place des Arts. Les mises en scène sont de Sylvain Scott. Les artistes stagiaires à l’Atelier lyrique de Montréal sont mis à contribution et remplissent les rôles postés ou énumérés ici bas.

L’Enfant et les Sortilèges raconte la révolte et la désobéissance d’un enfant réagissant à l’autorité parentale, surtout maternelle. Cette dynamique offre à l’Enfant des réparties originales et la résolution parentale à se faire obéir y répond avec de truculentes astuces.

Le directeur artistique de l’Opéra de Montréal, Michel Beaulac, rencontré en entrevue est ravi de cette occasion de reprise et de création artistique en plein glacial mois de février.

Je lui soulignais la coïncidence de l’anniversaire des cent ans pile de création donc précisément aux premiers mois de 1925, à Monte Carlo (Monaco) avec des décors de nul autre que (je l’imagine très jeune alors…) Visconti et des chorégraphies de Georges Balanchine de cette Première d’autrefois de L’Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel, une œuvre composée en plus sur un libretto de Colette.

Comme gloires anciennes à célébrer, c’est toute une coïncidence! Je peux très bien imaginer que Jean Cocteau qui décorait joliment les murs de sa mignonne chapelle en bord de mer à Villefranche (sur Mer) à quelques kilomètres à pied de Monte Carle (peut-être en compagnie de son beau Jean Marais) dût assister à cette Première de haute distinction.

LE PHARE et l’Enfant et les Sortilèges

6,7,8,9 février 2025
Salle Maisonneuve de la Place des Arts.

Distribution:

Jamal Al Titi, baryton
– Le Phare dans Le Phare
– Le Fauteuil et l’Arbre dans L’Enfant et les sortilèges

Chelsea Kolić, soprano
– La Lune dans Le Phare
– La Princesse et la Chouette dans L’Enfant et les sortilèges

Bridget Esler, soprano
– La Pastourelle, le Rossignol et la Bergère dans L’Enfant et les sortilèges

Justine Ledoux, mezzo-soprano
– La Tasse et la Libellule dans L’Enfant et les sortilèges

Camila Montefusco, mezzo-soprano
– La Maman dans L’Enfant et les sortilèges

Angelo Moretti, ténor
– La Théière, l’Arithmétique et la Rainette dans L’Enfant et les sortilèges

Sophie Naubert, soprano
– Le Bateau 1 dans Le Phare
– Le Feu et la Chauve-Souris dans L’Enfant et les sortilèges

Mikelis Rogers, baryton
– L’Horloge comtoise et le Chat dans L’Enfant et les sortilèges

Ian Sabourin, contre-ténor
– Le Bateau 2 dans Le Phare
– Un Pâtre dans L’Enfant et les sortilèges

Ilanna Starr, mezzo-soprano
– La Chatte et l’Écureuil dans L’Enfant et les sortilèges