Après la parution de son dernier roman, en 2017, Les enfants de Mathias, Denis Monette avait annoncé sa retraite d’écriture. Heureusement pour ses fidèles lecteurs, il n’a pas su faire le deuil de ce métier qu’il adore. Ainsi, ce romancier octogénaire nous propose en 2019, La maîtresse de l’horloger, son vingt-huitième ouvrage, qui raconte la relation entre un horloger et sa maitresse dans les années 70 et 80.
Résumé : Après dix-huit ans de vie à deux, après s’être emparé de ses plus belles années, Jacques Derais se défait soudainement de sa maîtresse pour retourner vers sa femme, Rachel, de laquelle il n’était que séparé depuis toutes ces années. Désemparée, Muriel se retrouve, à quarante-huit ans, chez sa mère qui l’avait pourtant mise en garde contre cet horloger qu’elle avait toujours détesté. Sans ressources, sans le sou, sans avenir, seule avec son enfant dans son désespoir, Muriel revit à travers ses larmes les hauts et les bas de son existence auprès de celui qu’elle avait tant aimé. Fernande, son unique amie qui avait tout fait pour la convaincre de quitter ce vil amant, devient la bouée à laquelle Muriel tente de s’agripper, mais elle devra surmonter seule ses déboires, personne ne peut guère l’aider. La plaindre, la soutenir… Mais que faire de plus ? Livrée à elle-même, la rage au cœur, quel sera son sort désormais ? Cherchera-t-elle à se venger ?
Ce roman n’est pas une grande saga familiale, comme il nous a si souvent habitués avec ses romans. C’est plutôt l’histoire d’un couple, sur une période de plus de 20 ans. Une vie tumultueuse, remplie d’infidélités, de mensonges et d’amour charnel et aveugle, entre deux êtres qui s’aiment surtout de corps, plus que de cœur.
Comme dans tous les romans de Denis Monette, on retrouve des dialogues très animés, et des personnages forts volubiles. Par contre, on retrouve aussi peu de place à la psychologie des personnages, surtout celui de Jacques, qu’on aimerait bien approfondir un peu plus, pour comprendre ses comportements de pingre et d’infidélité. Le personnage de l’horloger semble sans cœur envers tous et cela ne nous aide pas du tout à le rendre attachant.
On sympathise avec le personnage de Muriel, même si on ne comprend pas toujours son attachement pour son amant. Les péripéties de ce roman sont nombreuses. La plume de Denis Monette est fluide, simple et précise. Au final, ce roman est divertissant et captivant, avec des dialogues accrocheurs et abondants, tout en nous faisant faire un retour dans les années 70 et 80, pour la nostalgie d’une autre époque.
Natif de Montréal, Denis Monette est un véritable maître des best-sellers, qui a vendu à ce jour plus d’un million d’exemplaires à travers le Québec et toute la francophonie et dont le lectorat ne cesse de croître. De ses recueils de billets jusqu’à son plus récent roman, en passant par le récit de son enfance et son autobiographie, on ne peut qu’être touché par la sensibilité de ses nombreux écrits, qui vont droit au cœur. Auteur très prolifique, il compte vingt-huit œuvres à son actif, dont onze romans qui ont été réédités en format de poche dans la collection « 10 sur 10 ».
Date de parution : 9 octobre 2019
Sujet : Littérature québécoise
Nombre de pages : 328 pages
Prix : 24.95$
Les Éditions Logiques