Pour son septième roman aux éditions Hurtubise, Valérie Chevalier nous propose Les certitudes vagabondes, une exploration audacieuse de relations passionnées, ponctuées de citation d’auteurs et autrices célèbres. Ce nouveau roman s’inscrit dans la lignée du succès Le vacarme des possibles, vendu à plus de 15 000 exemplaires.
Résumé : Lorsqu’on parle d’amour et d’engagement, chaque histoire est unique et remue les moindres certitudes. Certains chercheront le Grand Amour toute leur vie alors que d’autres constateront qu’ils l’ont laissé filer. Entre sa quête incessante et la douce stabilité de la vie de couple, où se trouve la recette du bonheur ? Dans une prose pleinement assumée, avec finesse et introspection, Valérie Chevalier retrace le parcours d’une relation remplie de passions et de défis qui ébranle sans cesse nos moindres convictions. Alors que l’intensité des premiers mois fait place aux questionnements plus profonds sur le désir, le couple et la maternité, la narratrice replonge dans ses idylles du passé pour comprendre celle qu’elle est devenue.
Valérie Chevalier est une autrice dont j’adore la plume, depuis ses tout débuts. Ses quatre premiers romans Tu peux toujours courir, La théorie du drap contour, Les petites tempêtes, Tu peux toujours rester, m’ont totalement conquise par son écriture tout en finesse et en émotion et ses personnages si attachants.
Ce nouveau roman, Les certitudes vagabondes, est construit différemment des autres, avec beaucoup d’introspection, de questionnements et même des citations d’auteurs et autrices célèbres pour mieux agrémenter ou appuyer ses propos. À mi-chemin, entre le livre de réflexion et le roman, c’est ce qu’elle nous propose. Personnellement, ce genre de littérature m’attire moins, mais comme sa plume est toujours aussi invitante, simple et limpide, elle réussit à capter mon attention et à me questionner moi aussi sur mes relations amoureuses passées et celle actuelle. Est-ce suffisant de simplement s’aimer ?
Avec comme histoire de fond sa relation actuelle, avec ses hauts et ses bas, la narratrice revisite également ses relations passées, ce qui a fonctionné, ce qui les a fait s’éteindre. Ce sont de petits chapitres courts que j’ai bien aimés. Elle nous parle de passion, de coup de foudre, de désir, de la difficulté du quotidien, des compromis, de la solitude, de liberté et du grand questionnement d’avoir ou pas des enfants, et à quel moment ?
À travers les réflexions et les monologues de la narratrice, on retrouve des citations d’auteurs et autrices célèbres, telles que celles-ci qui sont très intéressantes :
Il y a des êtres qui nous touchent plus que d’autres, sans doute parce que, sans que nous le sachions nous-mêmes, ils portent en eux une partie de ce qui nous manque. (Wajdi Mouawad)
L’individu moyen ne veut pas être libre. Il veut être en sécurité (Henry Louis Mencken)
Nous ne désirons pas une chose parce que nous la jugeons bonne, mais nous la jugeons bonne parce que nous la désirons. (Spinoza)
Et on retrouve parfois aussi des images, des dessins pour illustrer certains propos. Cela agrémente notre lecture. C’est original comme idée.
Il est certain que ce livre nous amène à nous questionner, à revisiter nos propres relations. Et on en apprend aussi sur nous-mêmes et on renforcit nos croyances, nos valeurs. J’aime beaucoup la théorie des dés que Vincent, lui explique et auquel j’adhère. Ce sont principalement ces moments de discussions entre eux que je préfère dans le roman, mais ils ne sont pas assez nombreux à mon goût. Je préfère les discussions souvent aux réflexions.
L’autre moment que j’ai beaucoup aimé est sa discussion avec son ami Henri qui lui donne des conseils judicieux qui font bien du sens et des affirmations qui expriment exactement ma pensée. Être en couple, c’est une prise de position. Les gens pensent que le plus dur, c’est de trouver l’amour, mais non. C’est être en couple, le plus dur. Parce que tu entres en relation avec l’autre et avec toi-même. Tous les jours. Un couple, ce n’est que des compromis ! Ça ne veut pas dire que ce n’est pas beau pour autant.
Valérie Chevalier sera présente au Salon International du livre de Québec du 12 au 14 avril 2024.
Animatrice, chroniqueuse, comédienne et écrivaine, Valérie Chevalier est une personnalité connue et aimée au Québec. Elle a publié chez Hurtubise six romans à succès : Tu peux toujours courir (2015, 2022), La théorie du drap contour (2016, 2023), Les petites tempêtes (2017), Tu peux toujours rester (2019, 2022), Le vacarme des possibles (2021), Rose des vents (2023) et Les certitudes vagabondes (2024). Quelques-uns de ses romans ont également été édités en France. Elle est aussi coautrice de l’ouvrage Créatrices (2019), qui présente le parcours de 30 artistes québécoises d’exception.
Prix : 24.95$
Nombre de pages : 260 pages
Date de parution : 11 avril 2024
Éditions Hurtubise http://editionshurtubise.com/
Mon appréciation de ses romans précédents :
Tu peux toujours rester : https://lesartsze.com/tu-peux-toujours-rester-de-valerie-chevalier-quel-beau-cadeau-pour-ses-lecteurs/