Nora Roberts, une des plus prolifiques autrices de romans, avec plus de 230 romans de sa plume, sans compter ceux qu’elle écrit sous le pseudonyme J.D Robb, vient de publier en mai dernier son plus récent roman Nigtwork, qui est traduit en français par Joëlle Touati, sous le titre À l’Ombre de la nuit, chez les éditions Michel Lafon. Avec ce suspense romantique, Nora Roberts surprend avec un personnage de gentleman cambrioleur à la rigueur impeccable, dont toutes les lectrices vont tomber sous le charme.
Résumé : Enfant, Harry Booth n’a qu’une solution pour aider sa mère malade à subvenir à leurs besoins : cambrioler de luxueuses demeures et revendre son butin. Devenu adulte, et orphelin après que sa mère a succombé à un cancer, il quitte Chicago mais poursuit ses activités criminelles. Circulant entre les Outer Banks, Savannah et La Nouvelle-Orléans, il change régulièrement d’identité et reste toujours sur ses gardes, discret et distant. Il ne peut pas se permettre d’attirer l’attention, encore moins de s’attacher. Jusqu’à sa rencontre avec Miranda Emerson… Malheureusement leur relation naissante est menacée quand Harry fait affaire avec l’inquiétant Carter LaPorte. Il ne tarde pas à se retrouver pris au piège de cet homme puissant qui ne supporte pas qu’on lui dise non. Plutôt que de cambrioler un musée de Baltimore comme l’exige LaPorte, Harry préfère disparaître et doit se résoudre à abandonner Miranda sans une explication. Mais les êtres tels que LaPorte ne renoncent pas si facilement. Pour espérer être libre et vivre enfin sa vie, Harry n’a d’autre choix que de l’affronter. Alors, seulement, il pourra espérer récupérer le bien le plus précieux qu’on lui ait jamais volé…
Ce personnage de gentleman cambrioleur vient assurément redorer l’image de la vocation de voleur professionnel. Personnellement, j’ai vu dans ce personnage d’Harry Booth des similitudes avec le personnage d’Arsène Lupin, avec tous ses déguisements, sa facilité à se transformer en caméléon et à changer de vie le temps d’un moment. Mais également tout le charme et la gentillesse qu’il déploie autour de lui, le rendent des plus attachants.
Nora Roberts nous offre une histoire qui contient tous les éléments clés pour en faire un excellent roman de suspense et de romance. Des personnages attachants, des liens d’amitié et familiaux forts, des lieux à faire rêver, une histoire d’amour dont on voit la flamme naitre, s’enflammer, s’étouffer, puis renaitre de sa braise, et de l’action à profusion. On pourrait aisément faire de ce roman un film, ou une télésérie à succès.
L’autrice a le don de bien détailler les scènes de préparation et du cambriolage lui-même, qu’on a l’impression d’y être et de vivre intensément ces moments d’adrénaline. On en apprend énormément sur les techniques pour préparer un gros coup : repérage des lieux, des habitudes, de la sécurité à déjouer, des failles à utiliser. Cela nous sort véritablement de notre quotidien. Tout nous est expliqué de manière simple et fluide si bien qu’on a l’impression de faire partie des complices et on a un plaisir fou à voir aller ce Harry Booth tout au long de sa vie.
Ainsi, on découvre ce personnage dès son jeune âge, alors qu’il apprend à déjouer les gens avec sa rapidité à faire du pickpocket, pour éventuellement faire ses premiers cambriolages pour aider sa mère à joindre les deux bouts. Il est en mode survie et on est attendri par tous ses efforts. Avec beaucoup de classe, de rigueur, et de règles de bon citoyen, Harry se fait un point d’honneur de ne jamais utiliser la violence, une arme, ou encore de voler les gens autour de lui. Il ne vole que le nécessaire, facilement revendable et ne vole que des gens riches sans souci financier. Harry est un être très érudit. Il est curieux et adore apprendre tout. Ses intérêts sont innombrables, alors il étudie tout, des langues, au piratage, jusqu’au théâtre. Tout ce qu’il apprend lui servira un moment ou un autre pour ses cambriolages, mais aussi pour ses multiples vies. Pas étonnant qu’il devient enseignant de littérature et démarre un club de Shakespeare et monte une comédie musicale à son école. Il est un excellent cuisinier et un peu maniaques sur le ménage, ce qui en fait de lui, un homme idéal, si ce n’est de sa profession de cambrioleur.
Le roman est divisé en 3 parties. Il y a d’abord l’enfance de Harry, qui nous permet de nous familiariser avec ce personnage et les gens qui l’entourent et ainsi comprendre l’adulte qu’il va devenir. La deuxième partie, nous présente plus en profondeur le voleur caméléon nomade qu’il va devenir pour les prochaines années et son quotidien sans attache. Puis, la troisième partie, la déesse rouge est celle qui est la plus captivante, avec le plus d’action et de mise en scènes élaborées qui m’ont captivée.
En plus des cambriolages, l’autrice nous fait découvrir des endroits magnifiques, tels que La Nouvelle-Orléans, avec ses festivités du Mardi gras et sa cuisine sublime de gumbo, Jumbalaya et j’en passe. On passe aussi du temps en Europe, Paris, Venise, mais aussi par les autres continents où on ne fait que des survols, jusqu’à qu’il s’établisse dans une petite ville de région aux États-Unis.
Donc, en plus de nous divertir avec une histoire riche en rebondissements Nora Roberts se renouvelle encore, en nous présentant un personnage hors de l’ordinaire, gentleman cambrioleur charmant à souhait et elle nous fait visiter des endroits merveilleux qui font rêver. Et pour finir, une belle romance qui ne peut que nous émouvoir, alors voilà donc pourquoi j’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman si différent.
Avec plus de 400 millions d’exemplaires de livres vendus dans le monde, Nora Roberts est la plus populaire des romancières américaines. Elle est traduite dans plus de 26 langues et Michel Lafon est le seul éditeur à publier les nouveautés de Nora Roberts.
Parution : 22 juin 2022
Prix : 32,95 $
Nombre de pages :
Éditions Michel Lafon : https://michel-lafon.ca/