Tangente nous a éblouis hier en proposant une double programmation avec Mara Dupas et Chanel Cheiban. Les deux spectacles étaient absolument magnifiques !
Olympia 2.0 : Une réinvention sensuelle !
D’abord Mara Dupas, s’inspirant du célèbre tableau de Manet, redonne vie à la figure méconnue de Laure, avec son solo, Olympia 2.0. À travers une gestuelle fluide et sensuelle, l’artiste explore les limites du corps et de l’imaginaire.
Les jeux de lumière de Tiffanie Boffa, nous transportent dans un univers onirique où le corps devient un tableau vivant. Entre ombres et lumières, dos nu et chevelure sauvage, Mara Dupas nous offre un spectacle envoûtant où chaque mouvement est une invitation à la rêverie.
Cette énergie débordante nous force à repenser la représentation du corps féminin et à célébrer la diversité. En plongeant au cœur de son identité afro descendante, plus qu’un voyage dans les méandres de son corps c’est aussi son histoire qui est passé en revue.
Rêve éveillé, mosaïque d’images, souvenirs et fantasmes tissent cette trame mélancolique. En jouant avec les attentes du public, elle nous rappelle que la sensualité est avant tout une affaire personnelle. Olympia 2.0, c’est un coup de poing visuel qui ne laisse pas indifférent !
Chanel Cheiban : Une floraison intime sur scène »
Avec son solo El kamar bi zaher, Chanel Cheiban, quand à elle, nous invite, à un voyage introspectif. La chorégraphe-interprète nous ouvre les portes de son salon familial, transformé en scène intime. En puisant dans ses racines libanaises et en collaborant avec des artistes d’horizons divers, elle cherche à créer un espace de dialogue où les cultures se rencontrent et s’enrichissent mutuellement.
Accompagnée de musiciens virtuoses (Nadine Altounji, Najla Jaffel et Oisin Hannigan), Chanel Cheiban nous entraînait dans une danse méditative qui puise ses racines dans les traditions orientales. À travers une gestuelle fluide, elle nous invite à une communion profonde avec ses ancêtres.
Les mélodies envoûtantes de Om Kalsoum, entre autres, lui permettent d’explorer son identité et ses origines. Au-delà de l’expérience intime et universelle. « El kamar bi zaher » est un véritable manifeste artistique. En puisant dans ses racines arabes et en les mêlant à des influences contemporaines, elle offre une performance puissante et émouvante.
Photos : Pierre tran et Thomas Mazerolles
ÉDIFICE WILDER | Espace Orange 16, 17, 18 janvier 2025 – 19h, 19 janvier 2025 – 16h