L’homme de théâtre Alain Zouvi ajoute une nouvelle corde à son arc. Pour la première fois, il met en scène une opérette, soit, La Fille du tambour-major, l’un des succès du compositeur français d’origine allemande Jacques Offenbach. «Ayant beaucoup travaillé à des pièces comiques, je vous dirais que cette opérette est un peu comme un Feydeau avec de la musique.
Donc, les solistes qui ont de nombreux dialogues parlés continuent de jouer leur rôle quand ils chantent. Il y a aussi les chorégraphies de Monik Vincent ! C’est un feu roulant ! D’ailleurs, j’ai l’impression que la musique me manquerait, si jamais on me redemandait de monter un Feydeau.»
Une cinquantaine d’artistes impliqués
En plus des huit solistes, du choeur et d’une quinzaine de musiciens sous la direction de Simon Fournier, ce spectacle en trois actes et quatre tableaux exige plusieurs changements de décors. «Heureusement que l’Opéra bouffe du Québec peut compter sur de talentueux bénévoles, dont nos choristes, car cette production implique une cinquantaine d’artistes.»
Amour et patriotisme
L’histoire de cet opéra-comique d’Offenbach, né il y a 200 ans, nous conduit en Italie, en 1800, alors qu’une compagnie de soldats français entre dans un pensionnat de jeunes filles. Le Lieutenant Robert y rencontre la couventine Stella, que ses parents, le duc et la duchesse della Volta, s’apprêtent à marier contre son gré au marquis Bambini. La cantinière du régiment, Claudine, qui repousse régulièrement le tailleur Griolet, n’a d’yeux que pour le beau lieutenant. De son côté, le tambour-major Monthabor observe ces intrigues amoureuses en regrettant son divorce qui l’a séparé de sa fille. Histoires d’amour, secrets de famille… les intrigues se dénouent sur fond de patriotisme, alors que les Français redonnent finalement aux Italiens, leur liberté. «Bien sûr, on prend tout ça avec un grain de sel; on regarde cette histoire avec nos yeux de 2019, mais il n’en reste pas moins que les émotions qu’on y vit ont toujours du sens à notre époque», conclut le metteur en scène de La Fille du tambour-major qui sera présentée cinq fois, à Laval.
La Fille du tambour-major
Jacques Offenbach
Mise en scène : Alain Zouvi
Chorégraphies : Monik Vincent
Solistes : Lucie St-Martin (Stella), Simon Chaussé (Monthabor), Pierre Rancourt (Lieutenant Robert), Klara Martel-Laroche (Claudine ), Guillaume Beaudoin (Griolet), Éric Thériault (Duc della Volta), Rose Naggar-Tremblay (Duchesse della Volta), Alexandre lannuzzi (Marquis Bambini)
Orchestre de l’Opéra bouffe du Québec
Chef : Simon Fournier
À la Maison des Arts de Laval
9 et 15 novembre, à 19 h 30
10, 16 et 17 novembre 2019, à 14 h