Le vent souffle, les dernières feuilles virevoltent et l’émotion est vive au cœur du Plateau de Montréal. Lundi 7 novembre, le légendaire poète, auteur-compositeur et artiste, Leonard Cohen, s’est éteint à l’âge de 82 ans, à sa résidence de Los Angeles.
Rue Vallières, la foule se rassemble pour rendre hommage à celui qui laisse un héritage immuable à la scène culturelle montréalaise. Le ciel de Montréal est aux couleurs des cœurs de celles et ceux qui viennent déposer des fleurs, allumer des chandelles et se recueillir devant la demeure de la Légende.
L’héritage de Leonard Cohen dépasse les frontières des générations et des cultures. De son palmarès, citons « Hallelujah », « So long, Marianne », « Everybody knows », « I’m Your Man ». Sa voix grave, la sensualité de ses textes, leur authenticité, leur profondeur et parfois leur noirceur résonnent dans le monde entier. Si son succès est international, le poète affectionnait particulièrement sa ville natale, « aux rues sales et transversales », qui a été témoin de ses débuts et source d’inspiration.
Aucune tournée n’était associée à la sortie de son dernier album, « You want it darker ». Son état de santé précaire, semblait en être la raison. Ce dernier opus, à la teinte testamentaire, constitue un dernier présent. Comme un dialogue existentiel auquel l’artiste met fin, « Treaty » porte en elle cette résignation de n’avoir pu réconcilier l’amour divin et l’amour charnel. Tout au long de son parcours, Leonard Cohen s’est majestueusement approprié les thèmes de la passion, du sacré et de l’absolu.
Il a été enterré jeudi 10 novembre au Cimetière de la Congrégation Shaar Hashomayim à Outremont.
L’homme est mort mais son œuvre rayonne à jamais.
Photo: Marine Cotting