La Vieille Fille et l’enfant, est la troisième enquête de la sympathique Catherine Sylvestre, qui vient d’être publiée aux éditions Alire. L’auteure avait d’abord publié La Vieille Fille et la mort, puis La Vieille Fille et le photographe. Cette fois-ci, notre commis de bibliothèque un peu trop curieuse, et son amoureux le sergent-détect’Yves nous plonge dans une histoire d’enlèvement, d’aquaforme, de drag queen et d’aller-retour Laval-Lévis, et ce, toujours avec un style humoristique, et des rebondissements inattendus. Voilà donc, à nouveau, un polar palpitant des plus rafraichissant!
Résumé : Cette fois, ce n’est pas ma faute, je le jure. C’est mon ex-collègue de la bibliothèque, Jeanne Blanchette, alias la Duègne, qui m’a demandé d’aider sa sœur Agnès, obnubilée par la mort – accidentelle selon les autorités – de sa meilleure amie Mireille. En vérité, ladite sœur fait une fixation sur le message laissé sur son répondeur par son amie la veille de sa mort. Elle y évoque sur un ton catastrophé « une petite fille de la piscine » et une « face enragée », alors qu’elle sortait de son cours d’aquaforme. Or, c’est dans les cabines de la piscine que Mireille a trouvé la mort. Bref, si j’ai voulu passer quelques jours à Lévis – c’est là-bas que demeurent maintenant Jeanne et sa sœur –, c’était seulement pour poser une ou deux questions aux dames qui suivaient le cours avec Mireille. Mais voilà que mon sergent-détect’Yves adoré s’est invité à Lévis, une tentative d’enlèvement d’enfant ayant eu lieu près de l’endroit où j’habite temporairement. Comme le modus operandi rappelle un enlèvement qui s’est produit à Laval – meurtrier, celui-là – et sur lequel mon chum a enquêté sans résultat, il a décidé de venir voir ce qu’il en est. Et sans que je m’en rende vraiment compte, mes actions m’amènent – malgré moi et encore plus malgré Yves ! – au cœur de l’enquête et des pires ennuis…
Je ne suis pas une grande amatrice des polars, et d’enquêtes policières. Mais dans le cas des enquêtes de Catherine Sylvestre, je suis une véritable mordue de ses péripéties, car elles sont remplies d’humour et de maladresses qui me font rire. Cette femme curieuse, fouineuse, fonceuse, sans peur et prête à tout pour résoudre des intrigues m’est très sympathique et la plume de l’auteure est très fluide et dynamique. Bien que l’on parle d’enlèvements et de meurtres, le ton demeure léger et les situations parfois cocasses nous permettent de suivre cette enquête sous le signe de l’humour, ce qui est très agréable.
À nouveau, on retrouve Yves, l’amoureux de Catherine, ainsi que Coco, ce gros cockatiel blanc, qui nous fait bien rigoler de ses agissements plutôt bizarres. De plus, on fait la connaissance de plusieurs nouveaux personnages, très crédibles et attachants. On image difficilement qui peut bien se cacher derrière ces crimes horribles. J’aime bien aussi que la grande partie de l’intrigue se passe à Lévis, car j’y habite, et c’est intéressant de voir les descriptions des endroits que je connais bien.
Comme les intrigues sont captivantes et les rebondissements sont fréquents, vous serez comme moi, tenté de lire ce roman en une journée ou deux. Il est très difficile de le déposer une fois que vous l’aurez commencé. Aussi, même si vous n’avez pas lu les autres enquêtes de cette auteure, vous serez à même de tout comprendre, puisqu’il y a peu de références aux histoires précédentes.
Au final, ce polar des plus palpitants est un réel divertissement et la finale, plutôt inattendue m’a quelque peu bouleversé. Les réponses à nos questions sont pourtant bien répondues et les intrigues résolues, mais j’ai refermé le livre avec un léger pincement au coeur. Un roman à lire pour les amateurs d’enquêtes, de polar, mais aussi ceux qui aiment bien le style humoristique et léger.
Catherine Sylvestre est née officiellement, selon sa page Facebook, à Montréal le 8 février 1964. Dans la réalité, elle a vu le jour à Lévis, quelque part en 2004, quand l’auteure qui use de ce pseudonyme a découvert le plaisir qu’on ressent à écrire quand on est tout à la fois soi-même et une autre. Catherine a d’abord publié des nouvelles dans la revue Alibis : « Retour au foyer » (#18) et « La Puce à l’oreille » (#37). La Vieille Fille et l’enfant est son troisième roman (polar). Elle a aussi écrit La Vieille Fille et la mort et La Vieille Fille et le photographe.
Illustration : Bernard Duchesne
Nombre de pages : 333 pages
Prix 24,95$
Date de parution : le 26 mars 2020
Éditions Alire