Après avoir perdu son père, le journaliste Guy Roy, en janvier 2019, alors qu’il avait demandé l’aide médicale à mourir, Nathalie Roy s’est inspirée de sa relation avec lui pour écrire cette fiction douce, touchante et vibrante. Ce roman traite avec tendresse et douceur de la fin de vie, tout en ayant l’amour, l’amitié, l’adolescence et la famille au cœur de cette histoire émouvante.
Résumé : « J’ai choisi janvier pour mourir. » Cette phrase tourne en boucle dans la tête de Lili. Paul, son pilier, veut recevoir l’aide médicale à mourir. Elle espère qu’on lui refusera ce droit. Toutefois, si elle se fie à son père, il serait admissible et pourrait même partir d’ici quelques semaines. Mais il tient à célébrer un dernier Noël avec elle et sa mère, Françoise. Pour l’instant, Lili est incapable de déterminer si c’est une bonne chose ou non. Autant elle est heureuse à l’idée de passer le plus de temps possible avec son complice de toujours, autant elle se demande si ça ne sera pas trop lourd. Comment fera-t-elle pour vivre avec le spectre de la mort pendant les trois prochains mois?
Nathalie Roy est une de mes autrices préférées. En plus de nous divertir avec ses séries de romans de chick lit à succès tel que La vie épicée de Charlotte Lavigne, Nathalie a poussé sa plume dans plusieurs directions, en changeant de style et de narrateur, avec Turbulence du cœur, et maintenant en y allant avec intimité, profondeur et sensibilité, sur un sujet très personnel et peu souvent abordé, l’aide médicale à mourir, avec J’ai choisi janvier.
Ce qui demeure inchangé dans tous ses romans, c’est la qualité de sa plume, la profondeur de ses personnages, sa capacité de nous happer avec son histoire et nous transporter dans son univers avec passion pour nous divertir et nous évader du quotidien. Cette fois-ci, Nathalie nous fait également réfléchir sur ce sujet controversé et nous permet d’apprivoiser cette possibilité d’aide médicale à mourir, avec une pointe d’humour et beaucoup de douceur et de tendresse.
Ce roman contient également une belle romance et une relation sublime entre un père et sa fille. Mais il y a aussi des relations plus complexes, avec son adolescent, ainsi qu’une distance palpable entre la mère et la fille, dont on comprendra les raisons au fil des pages. Ainsi, avec tous ces autres sujets, intrigues et dénouements, nous avons une histoire de fiction captivante du début à la fin.
Ce que j’aime par-dessus tout avec ce roman, c’est que Nathalie Roy ne prend pas position pour ou contre l’aide médicale à mourir. Elle nous montre par contre comment cela se passe pour la préparation, les répercussions sur les proches, mais aussi les bienfaits d’une telle démarche. Si bien, qu’après notre lecture, on peut entamer notre propre réflexion sur ce sujet et comment cela pourrait nous influencer si on est un jour confronté à une telle décision.
Nathalie Roy est journaliste, réalisatrice, scénariste, auteure et blogueuse. Originaire de Sherbrooke, elle a étudié les arts et technologies des médias au Collège de Jonquière. Sa première série, La vie épicée de Charlotte Lavigne, a connu beaucoup de succès et a été vendue en France, en Pologne et en République tchèque. Elle a ensuite écrit La Vie sucrée de Juliette Gagnon, une trilogie pimpante, dans la lignée de la précédente, ainsi que Ça peut pas être pire… et Pourquoi pars-tu, Alice ?. Son dixième roman, Turbulences du cœur, met en scène un personnage principal masculin.
Date de parution : 3 juin 2020
Sujet : Littérature québécoise
Nombre de pages : 288 pages
Prix : 24,95 $
Éditions Libre expression
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